Les Mondiaux de Judo à Budapest, qui débutent ce vendredi, marquent une première depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Deux judokas bélarusses, Aliaksandr Sidoryk et Yahor Varapayeu, participeront sous le drapeau de leur pays. Ce retour est significatif, car l’Ukraine a décidé de boycotter cette compétition.
Depuis le début de la guerre, l’Ukraine a pris des mesures strictes contre la participation de ses athlètes à des compétitions incluant des sportifs russes ou bélarusses. Un décret du ministère ukrainien des Sports a été émis pour interdire cette participation. Toutefois, ce décret a été modifié en juillet 2023, permettant aux athlètes ukrainiens de concourir contre des athlètes neutres.
Malgré ce changement, aucun judoka ukrainien ne figure sur la liste des engagés pour les Mondiaux 2025. Les judokas russes, quant à eux, seront présents sous bannière neutre. Ce contexte soulève des questions sur l'impact du retour du drapeau bélarusse sur la dynamique des compétitions internationales.
La Fédération internationale de judo (IJF) a récemment autorisé les judokas bélarusses à représenter leur pays. Cette décision, prise à la mi-mai, a été appliquée à partir du 1er juin 2025. L’IJF est ainsi la première fédération internationale à reconnaître le retour du drapeau bélarusse, ce qui a suscité des réactions variées.
En mars 2023, le Comité international olympique (CIO) avait recommandé la participation des athlètes russes et bélarusses sous bannière neutre. Cependant, cette nouvelle décision de l’IJF semble contredire ces recommandations, provoquant des tensions au sein de la communauté sportive.
Le CIO n’a pas encore répondu aux demandes de commentaires concernant le retour du drapeau bélarusse et le boycott ukrainien. Cette situation pourrait avoir des répercussions sur les relations entre les différentes fédérations sportives et sur l’image des compétitions internationales.
Le président du CIO, Thomas Bach, avait exprimé des préoccupations concernant le boycott ukrainien, craignant que cela n’affecte la participation aux JO 2024 à Paris. Les efforts pour éviter un tel boycott sont cruciaux pour la cohésion sportive mondiale.
Les Mondiaux de Judo à Budapest illustrent les tensions persistantes dans le sport international en raison du conflit en Ukraine. La participation des judokas bélarusses sous leur drapeau soulève des questions sur l’équité et la neutralité dans le sport. Alors que l'Ukraine continue de boycotter ces événements, la communauté sportive doit naviguer dans un paysage complexe et en constante évolution.