Mercredi, dix-huit judokates de l’équipe de France ont exprimé leurs inquiétudes concernant la réforme de la « Judo Pro League », approuvée par la Fédération française de judo (FFJDA). Elles ont demandé une réflexion sur le calendrier des compétitions. Parmi ces athlètes, on trouve la championne olympique Clarisse Agbégnénou et d'autres championnes du monde.
Dans une lettre ouverte, elles ont souligné qu'elles ne sont pas contre la compétition dans son format actuel. Cependant, elles craignent que son intégration au circuit de compétition n’affecte la santé physique et mentale des athlètes. Cette préoccupation est partagée par de nombreux acteurs du judo français.
Suite à un vote de son assemblée générale, la FFJDA a décidé, en avril, de transformer la « Judo Pro League » en Championnats de France par équipes. Cette décision fait de cette compétition l’unique voie de qualification pour la Ligue des champions. Cette réforme a suscité de vives réactions parmi les clubs.
Une vingtaine de clubs ont dénoncé cette décision comme étant injuste et non concertée. Ils s’inquiètent notamment de l'alourdissement du calendrier des compétitions. Le Comité olympique français (CNOSF) a conseillé à la FFJDA de revoir cette réforme, mais la Fédération a refusé.
Les judokates reconnaissent que ce format de compétition est prometteur pour le développement du judo en France. Cependant, elles demandent une réflexion collective et urgente sur le calendrier et les conditions d’engagement des athlètes. Elles estiment que le corps humain a ses limites.
Selon elles, l’ajout de 4 à 6 nouvelles dates par an, en plus d’un calendrier international déjà exigeant, représente un risque. Cela pourrait mener à une surcharge d’entraînement, une fatigue chronique, et une fragilisation musculaire accrue.
Les judokates insistent sur le fait que l’objectif ne doit pas être d’accélérer à tout prix. Il est essentiel de garantir un haut niveau de performance durable tout en respectant la santé physique, mentale et sociale des sportives. Cette approche est cruciale pour le bien-être des athlètes.
En conclusion, les préoccupations exprimées par les judokates mettent en lumière la nécessité d'une évaluation approfondie des réformes en cours. Il est impératif de trouver un équilibre entre compétitions et santé des athlètes. La voix des sportives doit être entendue pour assurer un avenir sain au judo en France.