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Un juge bloque pour l’instant l’effort de Trump pour restreindre les étudiants étrangers à Harvard

Publié le : 29 mai 2025

Introduction

Harvard University a obtenu un répit dans sa lutte pour accueillir des étudiants internationaux, après que l'administration Trump ait semblé revenir sur sa décision initiale de décertification. Un juge fédéral a également bloqué l'ordre du gouvernement, permettant ainsi à l'université de continuer son processus d'inscription.

Décision du juge fédéral

Le juge de district américain, Allison Burroughs, a indiqué qu'elle allait émettre une injonction préliminaire. Cela permettrait aux étudiants et au personnel international de poursuivre leurs études à Harvard pendant la procédure judiciaire. Cette décision est cruciale, car elle affecte de nombreux étudiants étrangers et d'autres universités aux États-Unis.

Le département de la Sécurité intérieure a accordé à Harvard 30 jours pour prouver qu'elle respecte les exigences du Programme des étudiants et visiteurs d'échange (SEVP). Un précédent avis avait déjà révoqué la certification de Harvard, entraînant une réaction rapide de l'université.

Questions juridiques soulevées

Les avocats de Harvard soulèvent deux questions principales : les raisons du gouvernement pour cibler l'université sont-elles légales ? Et sont-elles légitimes ou simplement un prétexte pour punir Harvard pour ses opinions ? Les experts s'accordent à dire que l'administration Trump pourrait perdre si les tribunaux estiment qu'elle a agi pour des raisons idéologiques.

La question plus large demeure : le gouvernement américain peut-il dicter ce que les universités peuvent enseigner et qui peut y être admis ? Ce cas pourrait potentiellement atteindre la Cour suprême des États-Unis, selon Aram Gavoor, un expert en droit.

Impact sur les étudiants internationaux

Les visas académiques, essentiels pour les étudiants et chercheurs internationaux, sont gérés par l'agence Immigration and Customs Enforcement (ICE). Pour participer, les universités doivent obtenir une certification du DHS via le SEVP. La révocation de cette certification par le gouvernement a gravement compromis la capacité de Harvard à accueillir des étudiants étrangers.

Le pouvoir du DHS dans ce domaine est fort, mais des limites existent. Le Premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté d'expression, est un élément de protection puissant que Harvard a continuellement invoqué dans sa plainte.

Conséquences de l'administration Trump

Les lettres et déclarations de l'administration Trump font référence aux tendances idéologiques supposées de Harvard, ce qui pourrait poser problème en justice. Le président Trump a même critiqué l'université pour avoir « engagé presque tous des idiots de gauche radicale ». Ces attaques pourraient avoir des implications juridiques significatives pour l'administration.

Harvard affirme que les actions de l'administration ne visent pas à lutter contre l'antisémitisme, mais sont plutôt une forme de représailles contre l'exercice de ses droits constitutionnels. L'université soutient que le gouvernement a violé ses droits à une procédure régulière.

Conclusion

La situation à Harvard illustre les tensions entre le gouvernement et les institutions académiques. Les implications de cette affaire vont au-delà de l'université elle-même et pourraient redéfinir la manière dont les universités américaines interagissent avec le gouvernement. Le résultat de cette bataille juridique pourrait avoir des répercussions durables sur l'enseignement supérieur aux États-Unis.

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