La jueza de Catarroja qui enquête sur la gestion de la dana continue d'ajouter des citations pour clarifier les événements du 29 octobre. Dans un ordre daté de ce vendredi, l'instructrice convoque deux témoins qui ont déjà donné leur version ailleurs que devant le tribunal.
Parmi les témoins figure Carmen González Galán, opératrice de Systèmes et Documentaliste du Système Automatique d'Information Hydrologique (SAIH) de la Confédération Hydrographique du Júcar. L'autre témoin est Luis Gomis, directeur général du Moyen Naturel de la Generalitat.
Carmen a révélé il y a dix jours lors de la Commission d'Investigation du Sénat que la première alarme concernant la montée rapide du barranco du Poyo s'est activée à 17h35. Cependant, cette information n'est parvenue à la CHJ qu'à 17h55, en raison d'un délai habituel de 20 minutes pour la transmission des mesures.
Les données n'ont été communiquées au Cecopi qu'une heure plus tard, par un courriel à 18h43, lorsque le débit du barranco a atteint 1.686 mètres cubes par seconde. La juge a jugé opportun que Carmen González témoigne dans cette affaire, tout comme Luis Gomis.
Ce dernier a déjà envoyé un rapport au tribunal, reconnaissant avoir communiqué à 11h54 le 29 octobre qu'il mettait à disposition des agents environnementaux pour collaborer au Plan face au risque d'inondations. Il a précisé que ces professionnels sont chargés du suivi des débits dans les rivières et barrancos.
Malgré cette offre, il n'a pas reçu de réponse. L'instructrice a également accepté, à la demande de l'accusation populaire représentée par la Confédération Intersyndicale Valencienne, de convoquer un technicien qui a validé l'envoi du message Es-Alert.
Ce technicien a déclaré que le message a commencé à être préparé et a été présenté au CECOPI à 18h36, soit une heure et demie avant son lancement. Le président de la Députation de Valence, Vicent Mompó, a réagi en affirmant qu'aucun message n'a été discuté avant 19h00, lorsqu'un risque a été signalé à la retenue de Forata.
Cette enquête sur la gestion de la dana à Catarroja soulève des questions cruciales sur les délais de communication et la réactivité des autorités. Les témoignages des experts et les rapports internes seront déterminants pour comprendre les événements tragiques de cette journée.