La juge du Juzgado de Primera Instancia e Instrucción numéro 3 de Catarroja a de nouveau rejeté la demande d'audition de la déléguée du Gouvernement en Communauté Valencienne, Pilar Bernabé. Cette décision survient après qu'elle ait récemment témoigné en tant que témoins. Selon un document notifié ce mardi, la juge Nuria Ruiz Tobarra insiste sur l'« inactivité patente » liée aux décès du 29 octobre.
La magistrate souligne que la gestion de la situation a été marquée par une inactivité grave et une passivité évidente. Elle précise que, dès l'alerte lancée à 20h11, la majorité des décès s'étaient déjà produits. Les responsables, selon elle, se sont déclarés indifférents aux appels d'urgence et aux prévisions météorologiques.
Concernant l'action de la Generalitat, la juge évoque une absence de réaction face aux appels d'aide et aux informations sur l'état des barrages. Elle critique aussi le fait que les responsables semblent avoir été déconnectés des réalités extérieures, ce qui a retardé la prise de décisions cruciales.
La juge souligne que les décisions ont été prises trop tard, alors que les conditions météorologiques se détérioraient rapidement. Elle note que les appels de détresse n'ont pas atteint le personnel du Cecopi, laissant ainsi la population sans assistance adéquate.
Les conséquences tragiques de cette inaction se sont manifestées par la dévastation des communautés, la pénurie de ressources essentielles et l'inefficacité des secours. La juge rappelle que ces événements sont distincts des responsabilités de Bernabé, qui ne devraient pas être liées aux mesures postérieures au 29 octobre.
Elle clarifie également que la déclaration d'une urgence nationale n'était pas jugée nécessaire à ce moment-là, tant au niveau régional que national. Pour elle, la clé des 228 décès reste la réaction tardive face à l'alerte.
La défense de l'ancienne conseillère de la Justice, Salomé Pradas, a demandé à la juge d'enquêter sur les fuites concernant ses appels et sa déclaration. Selon son avocat, les procédures judiciaires en phase d'instruction doivent rester confidentielles, et toute divulgation non autorisée pourrait entraîner des sanctions.
La défense souligne que les détails de l'affaire ont été publiés dans divers médias, compromettant ainsi l'intégrité du processus judiciaire. Elle insiste sur l'importance de protéger la confidentialité des documents présentés et demande que ces derniers soient examinés dans les locaux du tribunal pour éviter d'autres fuites.
En somme, la gestion des événements du 29 octobre soulève des questions importantes sur la responsabilité et la réactivité des autorités. La juge a clairement établi les limites de la responsabilité de Bernabé, tout en mettant en lumière les lacunes dans la gestion de la crise. L'enquête se poursuit, et il reste à voir comment les instances judiciaires traiteront ces questions délicates.