La déclaration de Pilar Bernabé, déléguée du Gouvernement, concernant Miguel Polo, n'est pas suffisante pour engager des poursuites. En effet, elle a admis qu'il ne l'a pas informée des inondations survenues le jour de la dana. Cette affirmation a été réitérée par la juge de Catarroja dans un nouvel ordre judiciaire.
La juge, Nuria Ruiz Tobarra, a exprimé des critiques sévères à l'encontre de l'ancienne conseillère, Salomé Pradas. Elle s'appuie sur des déclarations d'un technicien du système ES-Alert, qui a indiqué que Pradas avait exigé son approbation avant de diffuser l'alerte. Cette décision a été prise à 20h11, soulignant un contrôle continu sur l'alerte envoyée à la population.
Selon la juge, l'autorisation de Pradas était essentielle pour envoyer l'alerte. Elle affirme que "le commandement de l'urgence revenait à cette investigatrice", ce qui prouve que l'alerte devait avoir son approbation.
La juge a également eu des mots durs pour Emilio Argüeso, ancien secrétaire aux urgences. Elle note qu'il n'y a pas eu d'autres actions significatives de sa part, à part l'envoi de messages, ce qui a suscité un véritable stupéfaction. En effet, après avoir averti que les barrancos étaient "à point de coller", la vice-présidente de la Generalitat, Susana Camarero, a répondu de manière désinvolte.
La juge souligne la "manifeste passivité" des deux investigateurs dans la gestion de l'urgence. Elle qualifie même de "absurde" leurs explications pour justifier la déconnexion de la réunion du CECOPI.
Dans son ordonnance, la juge indique que la négligence des investigateurs est "grotesque". Elle affirme qu'il est incohérent de se plaindre d'un manque d'informations tout en excluant ceux qui auraient dû les fournir. Elle souligne que cela rend leur négligence encore plus évidente.
Elle précise également que la responsabilité pénale ne peut pas être attribuée au responsable de la Confédération Hydrographique du Júcar. L'absence d'informations sur l'évolution du débit du barranco du Poyo est contredite par l'envoi d'emails du SAIH, prouvant l'accès à ces données.
La juge maintient que la responsabilité principale revient à la Generalitat, qu'elle considère comme ayant le commandement unique de l'urgence. Cependant, elle conclut que la gravité des conséquences, avec 228 décès, ne peut pas être uniquement attribuée à la structure administrative. Ainsi, elle ne cite pas trois hauts fonctionnaires des urgences comme investigateurs.