Une note rédigée par une femme de Winnipeg, sous la tutelle du gardien public, a été acceptée par un juge comme son testament final. Cette femme souhaitait laisser l'essentiel de sa succession à une œuvre de charité, ne laissant qu'un dollar à sa famille ou à ses amis. La décision a été rendue par un juge du Manitoba, le 2 mai.
La juge Shawn Greenberg a déterminé que Minnie Blustein, décédée en 2017, avait de bonnes raisons de vouloir que ses biens soient destinés à des œuvres caritatives. La valeur de sa succession est estimée à environ 500 000 dollars, qui sera utilisée pour créer un fonds de dotation à la Fondation de Winnipeg pour financer des bourses d'études au nom de sa famille.
Ce type de décision est très rare, selon un avocat de la Fondation de Winnipeg. Environ 20 ans se sont écoulés depuis qu'une œuvre de charité a hérité d'une succession d'une personne sous la tutelle d'un gardien public par le biais du système judiciaire.
Minnie Blustein a passé la dernière décennie de sa vie dans un foyer de soins personnels. La juge a noté qu'il n'y avait aucune preuve que quelqu'un lui rendait visite. Elle a mené une vie solitaire et n'avait ni conjoint, ni enfants, ni frères et sœurs.
Les documents trouvés par le tuteur public indiquaient clairement ses intentions. Dans une note de 1994, elle souhaitait que sa succession soit investie dans des obligations d'épargne canadiennes, en utilisant une partie des intérêts pour financer des bourses pour les nécessités.
Le tribunal a jugé que les deux notes trouvées par le tuteur public respectaient les exigences d'un testament holographe, c'est-à-dire un testament écrit à la main, daté et signé. La juge a accepté la note de 1994 comme testament valide, car elle était la plus récente.
Greenberg a souligné que l'objet de l'héritage était clair. Étant donné que Blustein n'avait pas de famille proche, il n'est pas surprenant qu'elle ait choisi de léguer sa succession à des œuvres de charité.
La juge a affirmé que l'intention de Blustein d'utiliser sa succession pour des bourses d'études était manifeste. Le tuteur public n'étant pas en mesure de gérer cela, un avocat a proposé quatre œuvres de charité à Winnipeg pour administrer le fonds de dotation.
La juge a choisi la Fondation de Winnipeg, estimant que l'intention de Blustein serait mieux réalisée par une institution capable d'atteindre un large public. Ce don pourrait avoir un impact considérable sur la communauté.
La décision judiciaire concernant la succession de Minnie Blustein met en lumière l'importance de la volonté individuelle et des choix en matière de charité. Sa volonté de soutenir des bourses d'études continuera d'avoir un impact positif dans sa communauté, même après sa mort.