Une juge enquête sur la lona placée devant le Congrès des Députés par l'organisation ultracatholique Hazte Oir. Cette enquête vise à déterminer si cette action constitue un délit d'injures avec publicité contre le Président du Gouvernement. La juge María Dolores Baeza a ouvert des diligences pour examiner les circonstances entourant cet événement.
Le 20 mai, le juge du Juzgado de Instrucción numéro 9 de Madrid a ordonné le retrait de la lona. Celle-ci qualifiait le Président Sánchez de "corrupto" et mentionnait des affaires judiciaires en lien avec le site "elcapo.org". Suite à cela, la juge Baeza a décidé d'inclure les investigations policières dans sa procédure.
Elle a également reçu un rapport du PSOE, signalant de nouveaux faits potentiellement constitutifs d'un délit d'injures graves. Ces éléments pourraient indiquer une violation de mesures cautelaires en vigueur, ce qui renforce la gravité de la situation.
La juge a demandé au municipalité de fournir le dossier concernant le Certificat de Conformité pour l'activité de publicité extérieure. Cela inclut la déclaration responsable des entreprises impliquées dans l'installation de la lona. L'objectif est de déterminer si cette activité était légale et conforme aux règles urbanistiques.
Elle a également demandé un dossier complet sur la circulation d'un camion diffusant des messages similaires à ceux de la lona. Ce camion a circulé avant le retrait de la lona par les pompiers, suite à une plainte du PSOE.
Le juge Arturo Zamarriego a été le premier à ouvrir des diligences concernant la lona. Il a considéré que l'utilisation du terme "corrupto" et la création de la page "elcapo.org" pouvaient porter atteinte à l'honneur du Président. Selon lui, cela pourrait constituer un excès dans l'exercice de la liberté d'expression.
La localisation de la lona face au Congrès a également été jugée significative. Le juge a souligné que cet emplacement amplifie l'impact du message, rendant ainsi les actions encore plus problématiques sur le plan légal.
La communauté de propriétaires a loué l'espace publicitaire pendant les travaux de rénovation de la façade. Cependant, ils affirment n'avoir jamais été informés que cet espace serait utilisé à des fins politiques. Cette situation soulève des questions sur la transparence et la légalité des actions entreprises par Hazte Oir.
Le Président Pedro Sánchez a la possibilité de se constituer partie civile dans cette affaire. Ce développement pourrait avoir des répercussions significatives sur la perception publique et la légitimité des actions de l'organisation.
Cette enquête met en lumière les tensions entre la liberté d'expression et la protection de l'honneur. Les décisions judiciaires à venir pourraient établir des précédents importants concernant l'utilisation de la publicité politique. La situation reste à suivre de près, car elle soulève des enjeux cruciaux pour la démocratie et la liberté d'expression en Espagne.