Ce vendredi, une nouvelle série de témoignages a eu lieu devant la juge de Catarroja, concernant la tragédie de la dana qui a causé 228 victimes mortelles. Un chef de service des Urgences de la Generalitat a pris la parole, soulignant que le commandement unique était exercé par la conseillère de l'Intérieur, Salomé Pradas, au moment des faits.
Ce témoin a également précisé que le rôle de la Confédération Hydrographique du Júcar (CHJ) ne se limitait pas à fournir des données sur les débits d'eau. En effet, l'organisme était chargé d'interpréter la dangerosité de ces données, selon ses déclarations devant la magistrate Nuria Ruiz Tobarra.
Le responsable des Urgences a contesté la version des personnes mises en examen, dont Pradas et Emilio Argües, en affirmant que la direction de l'urgence n'était pas partagée avec le gouvernement central. Il a indiqué que le comité de direction, où se trouvait également la déléguée du gouvernement, Pilar Bernabé, n'était qu'un instrument formel.
Selon le plan d'urgence, la déléguée n'avait pas de fonction spécifique assignée. La loi stipule que la direction de l'urgence revient à la conseillère. Toutefois, face à l'ampleur de la tragédie, il a suggéré qu'il aurait été logique de déclarer une urgence catastrophique, ce qui aurait permis au président de la Generalitat, Carlos Mazón, de prendre le commandement à la place de Pradas.
Le témoin a également remis en question l'idée que la CHJ, dirigée par Miguel Polo, avait informé de manière adéquate sur l'évolution des débits. Les deux personnes mises en examen, ainsi que le gouvernement valencien, ont tenté de faire porter la responsabilité sur l'organisme, mais sans succès.
La juge a reconnu que les données de la CHJ étaient accessibles à tous via le système d'information automatisée (SAIH). Cependant, le chef de service a souligné que la CHJ devait également interpréter la dangerosité des données. Ce point est crucial, car les deux accusés affirment que la CHJ n'a pas alerté lors de la réunion du CECOPI sur l'augmentation du débit dans le ravin du Poyo.
Le témoin a donné un exemple pour illustrer l'importance de l'interprétation des données de débit. Il a expliqué que la question ne réside pas seulement dans la quantité d'eau d'un fleuve, mais aussi dans le degré de dangerosité de ce débit. Des questions telles que "Est-ce beaucoup ou peu ?" et "Quelle tendance, quelle évolution ?" sont essentielles.
Il a affirmé que seule la CHJ était capable de faire cette interprétation et que la réglementation exigeait une mise à jour continue des informations de leur part. Cela souligne la nécessité d'une communication claire et efficace en cas d'urgence.
Les témoignages de ce vendredi mettent en lumière des questions cruciales sur la gestion de la tragédie de la dana. Les responsabilités doivent être clairement établies, surtout en ce qui concerne l'interprétation des données par la CHJ. La situation appelle à une réflexion sur l'efficacité des protocoles d'urgence et la communication entre les différentes entités impliquées.