Le magistrat du Tribunal Suprême, Leopoldo Puente, a récemment donné un nouvel élan à l'affaire Koldo. Une série de diligences a conduit l'Unité Centrale Opérationnelle (UCO) de la Garde Civile à se rendre au siège du PSOE, pour cloner l'ordinateur de l'ex-secrétaire d'Organisation, Santos Cerdán.
Cette action a des implications graves pour le PSOE et le Gouvernement. En effet, le juge a désigné Cerdán comme le « responsable de la distribution » des commissions illégales au sein de l'organisation criminelle présumée. De plus, des indications de corruption touchent également d'autres anciens hauts fonctionnaires.
Le juge Puente a précisé que, bien que Cerdán ne soit plus protégé par son statut, il doit être investigé en raison de la présence de José Luis Ábalos parmi les personnes concernées. Les faits qui lui sont imputés sont liés à ceux d'une personne protégée, ce qui justifie la poursuite de l'enquête.
Il a également mentionné que Cerdán pourrait avoir participé à la réception de récompenses financières en échange de concessions irrégulières de travaux publics. Cela soulève des questions sur son rôle dans la distribution des fonds récoltés.
Le juge a ordonné l'examen des comptes bancaires de Cerdán, ainsi que des informations fiscales pour évaluer sa situation financière. Ce processus exclut les comptes liés au PSOE et à la Fondation Pablo Iglesias.
De plus, la déclaration de Cerdán a été reportée du 25 au 30 juin, permettant à son nouvel avocat, Benet Salellas, de préparer sa défense. Désormais, sa déclaration ne sera plus volontaire, mais comme celle d'un mis en examen.
Dans sa décision, le juge a également évoqué le rôle présumé d'Isabel Pardo de Vera, ancienne secrétaire d'État, et de Javier Herrero, ex-directeur général des Routes, dans des actes délictueux. Cerdán aurait insisté sur l'importance de leur nomination pour mener à bien des fraudes dans les marchés publics.
Les preuves suggèrent que Pardo de Vera et Herrero ont pu aider Ábalos à travers Koldo García, en facilitant des attributions de contrats publics. Cependant, le Tribunal Suprême a décidé de ne pas enquêter sur leurs actions, considérées comme accessoires.
Le juge Puente a également convoqué cinq entrepreneurs entre le 4 et le 7 juillet. Ces personnes, dont Joseba Antxon Alonso et Fernando Merino, sont suspectées d'avoir participé à l'attribution inappropriée de contrats publics.
Ces enquêtes soulignent l'ampleur de la corruption présumée au sein des institutions. Chaque individu impliqué pourrait avoir joué un rôle dans des pratiques frauduleuses, ce qui renforce la nécessité d'une enquête approfondie.
Les récents développements dans l'affaire Koldo mettent en lumière des allégations de corruption au plus haut niveau du gouvernement. L'enquête se poursuit, et les révélations futures pourraient avoir des répercussions significatives sur le paysage politique espagnol.