Un drame tragique a conduit à des recommandations importantes en Alberta. Un juge a examiné le cas de Jesslyn Fenton, une jeune mère assassinée par son mari, moins de deux semaines après sa sortie d'un centre de santé mentale. Ce rapport met en lumière des lacunes dans le système de santé mentale et les procédures de décharge.
Le 2 novembre 2018, Brett Fenton a tué sa femme, Jesslyn, âgée de 25 ans, dans leur domicile à Galahad, Alberta. Après avoir été initialement accusé de meurtre au premier degré, il a plaidé coupable pour meurtre au second degré et a été condamné à la réclusion à perpétuité en 2020. Ce cas soulève des questions cruciales sur la gestion des patients à risque.
Le juge William Andreassen a conclu qu'une révision des politiques de décharge et une formation obligatoire pour les forces de l'ordre pourraient réduire le risque de telles tragédies. Il a recommandé des changements pour assurer la sécurité des personnes vulnérables.
Brett Fenton avait un antécédent de santé mentale significatif. Il a révélé avoir subi des abus émotionnels et physiques dans son enfance. Ses problèmes de santé mentale se sont aggravés au fil des ans, avec des pensées suicidaires et des comportements problématiques liés à un fétichisme. En 2017, il a exprimé des pensées suicidaires à son assistante sociale.
Malgré les alertes, il n'a pas reçu le soutien nécessaire. Après une hospitalisation en octobre 2018, les professionnels de santé mentale ont sous-estimé la gravité de ses pensées. Cela a conduit à sa libération prématurée, augmentant le risque pour sa famille.
Le juge Andreassen a formulé 14 recommandations pour améliorer la sécurité et le suivi des patients. Il a souligné la nécessité d'une formation sur la violence domestique pour les recrues de la GRC. De plus, il a appelé à l'embauche de psychiatres à temps plein dans les régions rurales, afin de garantir un suivi adéquat des patients.
Une autre recommandation clé concerne les procédures de décharge. Le juge a insisté sur la nécessité de mesures obligatoires pour protéger les personnes à risque de meurtre-suicide. Il a noté que le retour à domicile sans suivi thérapeutique adéquat augmente considérablement le risque de violence.
La GRC et l'agence Recovery Alberta ont pris connaissance des recommandations du juge. Cpl. Troy Savinkoff a indiqué que des discussions étaient en cours pour mettre en œuvre ces suggestions. L'agence Recovery Alberta a également déclaré qu'elle examinerait les recommandations pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.
Les mesures proposées visent à renforcer le système de santé mentale en Alberta. La mise en œuvre de ces recommandations pourrait sauver des vies et protéger les familles vulnérables.
Le cas de Jesslyn Fenton est un rappel tragique des défis auxquels sont confrontés les systèmes de santé mentale et de justice. Les recommandations du juge sont un pas vers une amélioration nécessaire. Il est essentiel de garantir que les patients reçoivent le soutien adéquat pour prévenir des actes de violence à l'avenir.