Des réponses évasives et ambivalentes ont marqué la déclaration de l'ancien ministre des Transports, José Luis Ábalos, au Tribunal Suprême. Il a commencé par affirmer que son intention était de collaborer avec la Justice, mais a rapidement évoqué une tension qui l'empêchait de fournir un récit cohérent des événements qui lui sont reprochés.
Ábalos a également mentionné qu'il avait besoin de quelques jours supplémentaires pour préparer sa comparution. Malgré cela, il s'est dit prêt à répondre aux questions du magistrat Leopoldo Puente et du procureur en chef Anticorruption, Alejandro Luzón. Dans ce contexte, il a commencé à aborder des sujets tels que les amañages de travaux publics et la situation d'une amie, Miss Asturias, employée par une filiale de Renfe.
Lors de son témoignage, l'ancien ministre a exprimé des doutes sur l'authenticité des enregistrements réalisés par son ancien conseiller Koldo García. Il a affirmé que ces enregistrements n'étaient pas sa voix et qu'ils avaient été manipulés. De plus, il a du mal à croire que Koldo ait pu le filmer.
Malgré les accusations, Ábalos a nié toutes les allégations, même après que son avocat ait tenté de sonder la possibilité d'une collaboration avec la Justice. Selon les informations, la Fiscalía ne s'engage pas dans des accords préalables avec les personnes sous enquête.
Après avoir répondu à 51 questions, Ábalos a déclaré qu'il n'était pas en mesure de déclarer car il manquait d'informations. Il a nié toute implication dans l'attribution irrégulière de travaux publics, affirmant qu'il n'avait pas la capacité de gestion requise en tant que ministre des Transports.
Il a également précisé qu'il n'avait jamais donné d'instructions concernant ces affaires. Lorsqu'on lui a demandé des détails sur les nominations au ministère, il a admis que Santos Cerdán lui avait fait quelques propositions, mais a insisté sur le fait qu'il recevait de nombreuses suggestions.
Le magistrat a interrogé Ábalos sur son rôle dans le rescousse de Air Europa, notamment sur la rédaction d'un communiqué de presse. Ábalos a répondu que la décision de rédiger ce document revenait au secrétaire d'État, Pedro Saura, et non à lui.
Le procureur a souligné qu'après ces démarches, Ábalos avait profité de vacances dans un chalet à Marbella, dont il n'avait pas réglé le coût. Bien qu'il ait affirmé avoir payé en espèces, il n'y a aucune preuve qu'il ait retiré de l'argent de ses comptes.
Les questions ont également porté sur Claudia Montes, une ancienne Miss Asturias qu'il connaissait et qui a été embauchée par LogiRail. Ábalos a précisé qu'il l'avait rencontrée lors d'un événement et qu'ils avaient pris une photo ensemble, mais a nié avoir eu une relation plus intime avec elle.
Il a affirmé qu'il ne l'avait jamais revue après cette rencontre, soulignant ainsi son intention de se distancier des accusations qui l'entourent. Ces déclarations confirment son refus de coopérer pleinement avec les autorités judiciaires.
En somme, les déclarations de José Luis Ábalos au Tribunal Suprême ont été marquées par des contradictions et un refus de reconnaître les faits qui lui sont reprochés. Malgré ses affirmations de vouloir collaborer, son comportement laisse entrevoir une volonté de protéger ses intérêts face à des accusations graves.