
La Justice a accepté la demande de Carlos Vermut contre le quotidien El País, son ancienne directrice Pepa Bueno et plusieurs journalistes. Cette action fait suite à des articles publiés en début d'année 2024, accusant le cinéaste de violence sexuelle sur la base de témoignages anonymes de six femmes.
Carlos Vermut a déclaré dans un communiqué que, "près de deux ans après, il n'existe aucune plainte, enquête policière ou judiciaire, ni condamnation". Il insiste sur le fait que toutes ses relations ont toujours été consenties, affirmant que les auteurs des articles en étaient conscients avant leur publication.
Il cite également Ana Marcos, une des signataires, qui a publié un livre affirmant que son intention n'était pas de rechercher des délits. "Notre travail ne vise pas à envoyer quelqu'un en prison", a-t-elle déclaré, ce qui soulève des questions sur l'objectivité des reportages.
Vermut souligne que, dans plusieurs interviews, les journalistes ont admis avoir dû convaincre les femmes de signer leurs témoignages. Il déclare que ces déclarations les rendent encore plus responsables. Les titres des articles ont présenté Vermut comme l’auteur de comportements criminels, sans ajouter de précisions nécessaires.
Il mentionne qu'El País a utilisé le terme "agression sexuelle" dans plus de 20 articles, souvent sans le qualifier de "présumé". Cela a contribué à une perception publique erronée et à une stigmatisation injuste.
Vermut met en lumière des incohérences dans les récits publiés. Dans un podcast, un journaliste a décrit une situation de violence physique, alors que dans l'article qu'il a signé, la femme a simplement dit qu'elle s'en allait. Cette divergence soulève des interrogations sur l'intégrité des reportages.
Il se demande comment un journaliste a pu modifier son propre récit sans conséquence, ce qui laisse planer un doute sur la fiabilité des articles. La manipulation des faits pour créer un impact médiatique est une préoccupation majeure pour Vermut.
Dans son communiqué, Carlos Vermut affirme que cette demande dépasse sa situation personnelle. Il souhaite établir que les médias ne peuvent pas désigner quelqu'un comme coupable de crimes graves sans preuves. "En nom du journalisme ou de l'activisme, personne ne doit voir ses droits fondamentaux violés", conclut-il.