Une jeune fille de cinq ans a été admise au CHU d’Angers le 12 novembre 2024, souffrant d’une hypertension intracrânienne. Malheureusement, aucune démarche thérapeutique n’était envisageable pour la sauver. Le tribunal administratif de Nantes a rendu sa décision le 22 janvier, autorisant l’arrêt des soins, malgré l’opposition des parents.
Selon les informations de France 3 Pays de la Loire, la fillette a subi l’ablation d’une tumeur, entraînant des lésions cérébrales irréversibles. Diverses complications ont suivi, et son état de santé s’est rapidement détérioré. Le tribunal a noté que la souffrance de la patiente se manifestait par des spasmes musculaires, des pleurs, et un rythme cardiaque accéléré.
Face à cette situation, le personnel soignant a jugé que les chances de survie étaient sans espoir et a demandé l’arrêt des soins. Les parents, en revanche, ont exprimé leur désaccord. Pour contester cette décision, ils ont engagé un référé-liberté le 20 janvier 2025, plaidant pour un délai supplémentaire afin d’accepter cette réalité difficile.
Me Antoine Béguin, l’avocat du couple, a souligné que, malgré leur détresse, les parents continuaient à espérer. Il a averti que la décision du CHU d’Angers risquait d’anéantir cet espoir. De son côté, le CHU a qualifié la poursuite des soins de déraisonnable, insistant sur l’urgence de mettre fin à la souffrance de l’enfant.
Pour justifier l’arrêt des soins, le juge s’est référé à la loi Claeys-Leonetti de 2016, qui régule la fin de vie et l’arrêt des traitements en cas d’obstination déraisonnable. Il a estimé que la décision médicale ne constituait pas une atteinte grave aux libertés fondamentales. Le juge a conclu que l’état de santé de l’enfant était tel qu’aucune démarche thérapeutique n’était plus envisageable.
Cette décision a relancé le débat sur la fin de vie et les droits des patients. La question de l'arrêt des soins dans des situations similaires pourrait susciter de vives discussions au sein de la société.
Cette affaire tragique soulève des questions éthiques et légales complexes. La décision du tribunal administratif de Nantes met en lumière la difficulté d’équilibrer les droits des patients et les réalités médicales. Les débats sur la fin de vie continueront sans doute à évoluer, reflétant les enjeux humains et juridiques de telles situations.