En mars dernier, le fondateur de Telegram, Pavel Durov, avait obtenu l'autorisation de la justice française pour se rendre à Dubaï. Cependant, la situation a changé récemment. La justice a refusé sa demande de déplacement à Oslo pour donner une conférence, selon le parquet de Paris.
La Human Rights Foundation (HRF) a annoncé que ce refus empêchait Durov de participer au Oslo Freedom Forum. Ce rassemblement annuel est crucial pour discuter de la liberté d'expression et des droits numériques. Le président de HRF, Thor Halvorssen, a exprimé sa déception face à cette décision.
Dans son communiqué, Thor Halvorssen a déclaré que la décision de la justice française était « un revers pour la liberté ». Durov avait été invité à partager ses réflexions sur des sujets importants tels que la surveillance et la liberté d'expression. Sa présence aurait été bénéfique pour la communauté.
Malgré cette interdiction, Pavel Durov s'exprimera en visioconférence depuis la France. Ses avocats n'ont pas encore commenté cette situation. Ce n'est pas la première fois que la justice française refuse à Durov de voyager, puisqu'il avait déjà été empêché de se rendre aux États-Unis.
Le 17 mai, Pavel Durov a accusé Nicolas Lerner, le chef du renseignement extérieur français, de lui avoir demandé de censurer certaines voix en Roumanie. Durov a fermement refusé cette demande, affirmant qu'il ne bloquera pas les manifestants dans des pays comme la Russie ou l'Iran.
La Direction générale de la sécurité extérieure a vigoureusement réfuté ces accusations. Elle a précisé avoir dû contacter Durov pour lui rappeler ses responsabilités en matière de prévention des menaces. Cette tension entre Durov et les autorités françaises soulève des questions sur la liberté d'expression et la surveillance.
La situation de Pavel Durov met en lumière des enjeux cruciaux concernant la liberté d'expression et la surveillance numérique. Malgré les obstacles juridiques, Durov continue de défendre ses idées. Ce refus de sortie pour Oslo souligne les tensions entre les droits individuels et les préoccupations sécuritaires des États.