Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a exprimé son soutien à une réforme visant à rabaisser la majorité pénale à 16 ans. Cette déclaration a eu lieu après la censure par le Conseil constitutionnel d'une partie d'une loi destinée à durcir la justice pour les mineurs. Darmanin a affirmé qu'une telle mesure permettrait d'adopter des actions fermes contre la délinquance juvénile.
Le Conseil constitutionnel a censuré plusieurs articles de la proposition de loi de Gabriel Attal, ce qui a été perçu comme une nouvelle défaite pour l'ancien Premier ministre. Les parlementaires de gauche, à l'origine de cette saisine, ont contesté un article qui modifiait le principe de l'« excuse de minorité ».
Cette modification aurait permis de punir plus sévèrement les mineurs de plus de 16 ans en cas de récidive. Cependant, le Conseil a jugé que cela contrevenait à l'exigence constitutionnelle d'atténuer la responsabilité pénale en fonction de l'âge.
Gérald Darmanin a également plaidé pour un changement profond de la Constitution. Il a reconnu que la configuration actuelle de l'Assemblée nationale, sans majorité claire, rendait difficile une telle réforme. Il a souligné que la majorité pénale étant fixée à 18 ans, des mesures plus strictes nécessiteraient une modification constitutionnelle.
Darmanin estime que la question de la justice des mineurs aura une importance significative dans le débat présidentiel. Il a exprimé sa volonté de porter ce sujet, même s'il n'est pas soutenu par d'autres. Cette prise de position ouvre la voie à une éventuelle candidature pour l'élection présidentielle de 2027.
Les réactions à la censure de la loi ont été variées, certains y voyant une déconvenue politique, tandis que d'autres soulignent la nécessité de protéger les droits des mineurs. Les discussions autour de la réforme de la justice des mineurs continuent de susciter des débats passionnés.
Gérald Darmanin a affirmé qu'il ne souhaitait pas être le ministre du bla-bla, mais plutôt de l'action, mettant en avant sa détermination à mener des réformes significatives.
La proposition de Gérald Darmanin d'abaisser la majorité pénale à 16 ans soulève des questions cruciales sur la justice des mineurs en France. Alors que le débat se poursuit, il est clair que cette réforme pourrait avoir des répercussions importantes sur le système judiciaire et la société.