Un officier de haut rang de la GRC a choisi de prendre sa retraite plutôt que de se présenter à une audience disciplinaire concernant une affaire de harcèlement sexuel. Cette décision a été révélée par Radio-Canada. La plaignante, une employée à temps partiel et étudiante, se sent lésée par cette situation.
Le sergent d'état-major, qui avait le double de l'âge de la plaignante, a été accusé d'avoir entretenu une relation inappropriée avec elle. Les faits allégués incluent des messages flirtatious et des rencontres sexuelles brèves entre 2022 et 2023. La GRC cherchait à le renvoyer en raison de cette relation inappropriée.
En prenant sa retraite, le sergent évite une audience qui aurait pu rendre publiques les accusations. Selon des données de Radio-Canada, 74 employés de la GRC ont pris cette décision entre 2020 et 2024 après avoir été appelés à comparaître.
La plaignante a exprimé sa déception face à cette issue, déclarant qu'il n'y a pas de justice pour ceux qui portent plainte. Elle a souligné que les cas de harcèlement sont souvent ignorés pour protéger les officiers fautifs. Son expérience la pousse à vouloir éviter que d'autres étudiants ne subissent des pressions similaires.
Elle a déposé sa plainte en août 2023, motivée par le désir de protéger d'autres étudiants. Les interactions avec le sergent d'état-major avaient commencé dans un environnement de travail, mais ont rapidement évolué vers des comportements inappropriés.
La GRC fait face à des problèmes persistants de harcèlement sexuel. En 2016, l'ancien commissaire Bob Paulson a présenté des excuses à de nombreuses victimes. En 2020, un règlement de 125 millions de dollars a été conclu pour des allégations de harcèlement et d'abus.
Le commissaire actuel, Mike Duheme, a indiqué que des sanctions plus strictes ont été mises en place pour des comportements inappropriés. Il a affirmé que les abus ne sont pas tolérés et a salué le courage de ceux qui dénoncent de tels comportements.
La décision de l'officier de prendre sa retraite sans faire face à une audience disciplinaire soulève des questions sur la culture au sein de la GRC. Malgré les efforts pour améliorer la situation, de nombreuses voix continuent de signaler que les problèmes de harcèlement persistent. Les réformes annoncées devront être suivies d'actions concrètes pour restaurer la confiance.