
La ministre de la Justice d'Écosse, Angela Constance, fait face à un vote de non-confiance au parlement écossais. Les partis d'opposition l'accusent d'avoir mal représenté les propos d'un expert sur les gangs de grooming, le Professeur Alexis Jay. Cette situation a atteint un point critique lors des questions au Premier ministre, où les Conservateurs et le Parti travailliste ont appelé à son renvoi.
John Swinney, le ministre, a tenté de défendre Constance, affirmant que les opinions de Prof Jay avaient été clarifiées. Cependant, ses efforts pour recentrer le débat sur l'exploitation sexuelle des enfants ont échoué. Les opposants soutiennent que Constance a perdu la confiance des survivants, citant un témoignage d'une victime présumée qui qualifie sa position d'insoutenable.
La controverse a débuté en septembre, lorsque Constance a rejeté un amendement conservateur à un projet de loi sur les victimes, qui appelait à une enquête sur les gangs de grooming. Elle a affirmé que le Professeur Jay "ne soutenait pas d'enquêtes supplémentaires". Cependant, des courriels ont révélé que Jay avait précisé que son commentaire était fait dans un contexte spécifique, sans lien avec l'amendement conservateur.
Le Professeur Jay a également suggéré que les ministres écossais devraient collecter des données fiables sur le problème. Malgré cela, Constance a maintenu que ses déclarations étaient "précises", bien que ses adversaires la considèrent en violation du code ministériel pour ne pas avoir corrigé le dossier.
Le leader des Conservateurs écossais, Russell Findlay, a qualifié la conduite de Constance d'inexcusable et a affirmé que sa position n'était plus tenable. Il a souligné l'importance de l'honnêteté et de l'intégrité au sein du gouvernement. Le vote de non-confiance a déjà recueilli plus de 25 signatures nécessaires pour être débattu.
Le Parti travailliste a également déposé une motion de non-confiance, espérant convaincre les Verts et les Démocrates libéraux de les rejoindre. Cependant, les Verts ont confirmé leur soutien au gouvernement, soulignant que cette controverse pourrait détourner l'attention des problèmes fondamentaux liés à l'exploitation sexuelle des enfants.
Des sources gouvernementales affirment que Constance n'a pas enfreint le code ministériel, accusant les opposants de vouloir marquer des points politiques avant les élections de l'année prochaine. Malgré les critiques, elle bénéficie du soutien du Premier ministre et de ses collègues du cabinet.
Bien qu'elle devrait survivre au vote de non-confiance, cela promet d'être une après-midi inconfortable au parlement. La gestion plus large de la question des gangs de grooming par Constance sera également examinée de près cette semaine.
Ce conflit survient alors que le gouvernement résiste aux appels en faveur d'une enquête publique, arguant que les preuves actuelles ne le justifient pas. Cependant, les courriels du Professeur Jay montrent qu'elle estime qu'un travail urgent est nécessaire dans ce domaine. Elle a accepté de superviser une révision nationale des gangs de grooming en Écosse.
La commission de l'éducation de Holyrood interrogera le Professeur Jay sur la représentation de ses vues par la ministre de la Justice. Constance sera également présente, offrant l'opportunité de l'interroger directement. Les réponses du Professeur Jay pourraient influencer l'accueil réservé à Constance par les membres du parlement.
La situation autour d'Angela Constance soulève des questions cruciales sur la transparence et la responsabilité au sein du gouvernement écossais. Alors que les partis d'opposition continuent de faire pression pour des mesures concrètes, l'avenir de la ministre de la Justice reste incertain. La gestion de cette crise pourrait avoir des répercussions durables sur la politique écossaise.