À Buenos Aires, un événement tragique a secoué la société. Trois jeunes femmes ont été retrouvées mortes, et cela a suscité une immense mobilisation populaire. Le slogan "Ni una menos" résonne comme un appel à la justice contre les féminicides. Ce drame met en lumière la violence à laquelle sont confrontées de nombreuses femmes en Argentine.
Les corps de Morena Verdi et Brenda del Castillo, âgées de 20 ans, ainsi que de Lara Gutiérrez, 15 ans, ont été découverts mercredi. Ils étaient enterrés dans la banlieue sud de Buenos Aires, cinq jours après leur disparition. Ce féminicide a provoqué une onde de choc dans le pays, entraînant des milliers de personnes dans les rues pour réclamer justice.
Les familles des victimes, unies derrière une banderole avec les prénoms des jeunes femmes, ont mené le cortège. Des slogans tels que "Nos vies ne sont pas jetables !" et "Nous, nous aimons en vie !" ont été scandés, témoignant de la colère et de la détermination des manifestants.
Les trois jeunes femmes ont été victimes d'une violence insupportable. Selon un cousin de deux d'entre elles, elles ont été forcées à se prostituer. Malheureusement, elles ont croisé des "mauvaises personnes", ce qui a conduit à leur mort. Ce témoignage met en lumière un système qui exploite les femmes, les poussant à des choix désespérés.
Avant leur meurtre, les victimes ont subi une torture diffusée sur un compte Instagram. Ce geste barbare aurait été destiné à servir d'exemple au sein d'un groupe criminel. Bien que le mobile n'ait pas été confirmé, la brutalité de cet acte choque profondément la société argentine.
Cinq suspects ont été arrêtés cette semaine, et deux autres jeunes hommes, dont un Péruvien, sont recherchés. La réaction des autorités a été rapide, mais de nombreuses questions demeurent. Le ministre provincial de la Sécurité a indiqué que les victimes pensaient se rendre à une fête, ignorant le sort tragique qui les attendait.
Meta, propriétaire d'Instagram, a déclaré n'avoir trouvé aucune preuve de la diffusion en direct. Cependant, cette affaire soulève des interrogations sur la responsabilité des plateformes en ligne face à de tels actes de violence.
Brenda, mère d'un bébé d'un an, vivait dans un quartier populaire de La Tablada. Sa famille, qui ignorait son travail, se retrouve aujourd'hui dévastée. Federico Celedon, cousin des victimes, a exprimé la douleur de la famille, soulignant que ces jeunes femmes n'étaient pas des "déchets". Elles ont été victimes d'un système qui ne leur laissait d'autre choix que de se prostituer pour survivre.
Il a également insisté sur le fait que, malgré les préjugés, les femmes méritaient d'être reconnues pour leur humanité. La communauté locale est en émoi, et beaucoup se demandent comment un tel drame a pu se produire.
Ce féminicide tragique met en lumière les défis auxquels sont confrontées les femmes en Argentine. Les manifestations qui ont suivi témoignent d'un besoin urgent de justice et de changement. Les familles des victimes et la société dans son ensemble exigent des réponses et des actions concrètes pour mettre fin à cette violence insupportable.