Les autorités de la République Démocratique du Congo cherchent à lever l'immunité de l'ex-Président Joseph Kabila, l'accusant de soutenir des rebelles dans l'est du pays. Cette décision fait suite à des allégations sérieuses concernant son implication avec le groupe armé M23.
Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, a déclaré qu'il existait un corpus substantiel de documents, de témoignages et de faits matériels liant Kabila au groupe M23. Cette déclaration a été faite lors d'une conférence de presse ce mercredi.
Actuellement, le M23 contrôle des parties de l'est riche en minéraux du pays, ayant réalisé des avancées significatives plus tôt cette année. Les accusations portées contre Kabila sont donc d'une grande importance pour la stabilité de la région.
Joseph Kabila, âgé de 53 ans, n'a pas encore commenté ces accusations. Cependant, il a précédemment nié toute connexion avec les insurgés. Il a dirigé la République Démocratique du Congo pendant 18 ans, succédant à son père, Laurent Kabila, assassiné en 2001.
Après avoir quitté ses fonctions, Kabila a reçu le titre de « sénateur à vie », ce qui lui confère une immunité légale. Pour poursuivre une action en justice, le procureur militaire de la RDC a demandé au sénat de renverser cette immunité.
Des rapports ont circulé le mois dernier concernant un retour éventuel de Kabila dans le pays, notamment une visite à Goma, contrôlée par le M23, après deux ans passés en Afrique du Sud. Toutefois, ces informations ont été démenties par son parti politique, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie.
La situation en République Démocratique du Congo reste tendue, avec des accusations graves contre l'ex-Président Kabila. La levée de son immunité pourrait avoir des conséquences majeures sur la politique et la sécurité dans la région. Les prochaines étapes seront cruciales pour déterminer l'avenir de Kabila et la stabilité du pays.