Moins de cinq ans après le hurricane Katrina, HBO a lancé Treme, une série qui explorait les conséquences humaines de la catastrophe de Nouvelle-Orléans. Katrina a ravagé la ville en août 2005, et en avril 2010, David Simon avait déjà une série sur son triste héritage. Treme ne se concentrait pas sur la mort et la destruction, mais plutôt sur la vie et la reconstruction.
David Simon s'intéresse au passé et aux morts, mais surtout, il veut raconter ce qui vient après, ce qu'il reste quand il est temps de revenir. Si l'on revient, bien sûr. Bien que d'autres séries aient abordé le post-Katrina, Treme reste la plus importante.
Vingt ans après la catastrophe, une nouvelle série de non-fiction, Huracan Katrina: la course contre le temps, nous rappelle cet épisode tragique de l'histoire récente des États-Unis. Ce documentaire commence avec une pluie légère, et le reste est connu, ou peut-être pas.
Huracan Katrina: la course contre le temps combine des témoignages qui frôlent la dissociation avec des dénonciations claires de la désinformation et du chaos. Les événements d'alors résonnent encore aujourd'hui, comme l'utilisation mesquine des images de pillages.
Les récits apocalyptiques du désastre, loin d'éveiller la conscience sociale, se sont transformés en divertissement morbide pour des millions d'Américains restés au chaud chez eux. Les cinq épisodes de la série évoquent des moments tragiques avec une touche d'ironie, comme les tirs sur les hélicoptères gouvernementaux, décrits dans les médias comme des francs-tireurs.
Une travailleuse des urgences admet que son équipe n'était pas préparée pour les missions imposées par Katrina. Ils ont dû réaliser des actions impensables et risquées. Une grande partie de la ville était sous les eaux après l'échec des barrières de protection.
Les barrières naturelles, notamment les célèbres marais de cyprès, avaient presque disparu, et les barrières artificielles avaient échoué. En raison de la situation géographique, de nombreux quartiers ont été submergés, et ceux qui n'ont pas pu être évacués ont subi le plus gros impact.
Sur un million et demi de personnes qui ont pu fuir, 40% ne sont jamais revenus chez elles, la majorité étant des Afro-Américains. Dans le Superdome, qui est devenu le centre de la légende noire de Katrina, les blancs étaient remarquablement peu nombreux. Cela était déjà visible dans Treme, mais le documentaire le souligne encore plus.
Nouvelle-Orléans, en tant que ville américaine, s'est rapidement remise, mais elle ne se remettra jamais complètement. Huracan Katrina: la course contre le temps est un cri, un cauchemar et un testament. Parfois, il est nécessaire de dire : cela s'est produit.
Huracan Katrina: la course contre le temps nous rappelle l'importance de se souvenir. En mettant en lumière ces événements tragiques, le documentaire nous pousse à réfléchir sur les conséquences de la catastrophe et sur la nécessité de ne pas oublier. C'est un hommage à ceux qui ont souffert et un appel à la mémoire.