
Attirés par des offres d'emploi lucratives, des jeunes Kenyans se retrouvent à combattre pour la Russie. Le cas de David Kuloba illustre cette réalité tragique. Sa mère, Susan, avait initialement été ravie d'apprendre qu'il avait trouvé un emploi à l'étranger, mais son enthousiasme s'est rapidement transformé en inquiétude.
David, âgé de 22 ans, avait espéré un avenir meilleur en travaillant dans le Golfe. Cependant, lorsqu'il a révélé à sa mère qu'il partait pour la Russie, elle a immédiatement exprimé ses craintes. Malgré ses avertissements, il a décidé de partir, attiré par la promesse d'un salaire de plus de 7 000 dollars à son arrivée.
À son arrivée en Russie, David a découvert que son emploi avait changé. Il a été formé au combat pendant deux semaines avant d'être envoyé sur le front en Ukraine. Sa mère a reçu un message alarmant de sa part, indiquant qu'il avait été embusqué peu après son arrivée. Elle a supplié son fils de revenir, mais il a expliqué qu'il avait signé un contrat.
Le 4 octobre, David a envoyé un message vocal à sa mère, lui indiquant qu'il était sur le point d'entrer en bataille. Il lui a demandé de garder ses documents militaires au cas où il ne survivrait pas, une demande qui a plongé sa mère dans le désespoir.
Après plusieurs jours sans nouvelles, Susan a appris par un ami de son fils que David était peut-être mort. Elle a tenté de contacter l'agent qui l'avait recruté, mais les réponses étaient vagues et en russe. Lorsqu'elle a finalement reçu une réponse en anglais, l'agent lui a annoncé que David était disparu, craignant pour sa vie.
Malgré ses efforts pour obtenir des preuves de la mort de son fils, aucune confirmation officielle n'a été fournie. La famille a été laissée dans l'incertitude, et Susan se sent complètement désemparée face à cette situation tragique.
Cette affaire n'est pas isolée. D'autres familles kenyanes ont également vu leurs proches recrutés sous de fausses promesses. Un père a révélé que son fils avait été engagé comme chauffeur, mais s'est retrouvé sur le champ de bataille après une formation minimale. Ce père a suivi la guerre de près et était inquiet pour la sécurité de son fils.
Le ministre des Affaires étrangères du Kenya a déclaré que près de 200 Kenyans combattaient pour la Russie. Des agences de recrutement, suspectées d'escroquerie, sont actuellement sous enquête. Les familles touchées se sentent abandonnées et demandent une réponse rapide du gouvernement.
Les autorités kenyanes ont promis de renforcer la réglementation des agences de recrutement, mais les familles veulent des actions immédiates pour ramener leurs proches. Les agents de recrutement ont attiré des jeunes avec des promesses de salaires élevés, mais la réalité est bien différente.
Les familles sont souvent réticentes à parler publiquement, craignant des conséquences pour leurs proches. La situation est d'autant plus complexe avec des cas similaires signalés dans d'autres pays africains, où des jeunes sont également attirés par des offres d'emploi qui mènent à la guerre.
Le sort de David Kuloba reste incertain, et sa mère souhaite désespérément qu'il soit rapatrié s'il est décédé. Cette tragédie soulève des questions sur le recrutement militaire et les promesses trompeuses qui attirent des jeunes vers des conflits mortels. Les familles demandent justice et transparence dans cette affaire dévastatrice.