Alors que l'Union Européenne semble avancer résolument vers une pédagogie sur le nouvel ordre international, l'Espagne tente de naviguer dans une direction différente face à l'opinion publique. Cette situation a été particulièrement visible lors du dernier Conseil Européen.
Lors de cette rencontre, Pedro Sánchez a avoué devant les journalistes qu'il n'était pas d'accord avec le terme "rearme". Ce jeudi, cette divergence s'est à nouveau manifestée. Mercredi, une campagne a été lancée à Bruxelles pour enseigner aux citoyens comment survivre pendant 72 heures en cas de catastrophe.
En réponse à cette initiative, le ministre des Affaires Étrangères, José Manuel Albares, a minimisé l'importance de ce kit de survie. Il a déclaré : "Je crois qu'il ne faut pas inquiéter inutilement nos citoyens".
Albares a insisté sur le fait qu'il n'y avait actuellement aucune menace pour l'intégrité territoriale de l'Espagne. Il a affirmé qu'aucune préparation à la guerre n'était en cours. Bien que des pays comme la France, la Finlande ou la Suède aient déjà conçu leurs propres kits, il attribue cela à des différences culturelles.
Il a expliqué que dans certains pays d'Europe de l'Est et du Nord, ce type d'exercice de préparation est courant et fait partie de leur culture de sécurité. Selon lui, les documents publiés par l'Union Européenne reflètent un consensus entre ces différentes cultures.
Albares a également souligné que la culture de la sécurité en Espagne est très différente. Il a insisté sur le fait que les besoins en matière de sécurité ne changent pas avec ces documents européens. "Ce qui change, c'est que nous devons désormais prendre les choses en main", a-t-il ajouté.
Il a précisé que les documents de la Commission Européenne sont souvent un point de consensus entre les diverses cultures de sécurité. Cela montre une volonté d'adapter les approches en fonction des contextes nationaux.
En conclusion, la position de l'Espagne, sous la direction d'Albares, se concentre sur une vision de sécurité plutôt que de défense. Cela reflète une volonté de ne pas susciter d'inquiétude tout en reconnaissant les défis contemporains. La nécessité de renforcer l'industrie européenne pour réduire la dépendance à l'égard des autres pays est également mise en avant.