Le rappeur de Kneecap, Liam Óg Ó hAnnaidh, se présente au tribunal à Londres pour des accusations liées à un acte terroriste. Il est accusé d'avoir exhibé un drapeau en soutien à Hezbollah, une organisation proscrite au Royaume-Uni, lors d'un concert l'année dernière.
Entouré de photographes, il a fait son entrée au Westminster Magistrates' Court mercredi. Âgé de 27 ans, il se produit sous le nom de scène Mo Chara. Il nie les accusations et affirme que l'affaire est politique, visant à faire taire Kneecap.
Une grande foule s'est rassemblée pour soutenir M. Ó hAnnaidh. Des partisans ont brandi des pancartes avec l'inscription "Free Mo Chara", tandis que d'autres agitaient des drapeaux palestiniens et irlandais avant l'arrivée du rappeur. Les membres du groupe, Móglaí Bap et DJ Próvaí, ainsi que le manager, l'accompagnaient.
Le mardi soir, la police métropolitaine a annoncé avoir imposé des conditions selon la Public Order Act pour éviter des perturbations graves causées par une manifestation. Ils ont précisé que toute manifestation en soutien à M. Ó hAnnaidh devait rester dans une zone délimitée.
Dans un post sur les réseaux sociaux, le groupe a déclaré que l'action policière vise à dépeindre le soutien à Kneecap comme étant problématique. Ils ont remercié leurs partisans et les ont encouragés à se conformer à toutes les instructions, peu importe leur nature.
Kneecap est un trio de rap qui s'exprime en irlandais et qui a suscité des controverses avec ses paroles provocatrices. Formé en 2017, le groupe a vu sa popularité croître, inspirant même un film semi-fictionnalisé avec l'acteur Michael Fassbender.
La montée en puissance de Kneecap a été marquée par des moments controversés, notamment lors de leur performance au festival Coachella où ils ont affiché des messages sur la guerre à Gaza. En novembre 2024, ils ont remporté un procès contre le gouvernement britannique concernant le retrait d'une subvention artistique.
Leur musique et leur message continuent de provoquer des réactions variées, mais ils restent déterminés à défendre leur art et leur liberté d'expression.
Le cas de Liam Óg Ó hAnnaidh soulève des questions importantes sur la liberté d'expression et le soutien à des causes controversées. Alors que le groupe Kneecap continue de faire face à des défis juridiques, leur musique et leur message résonnent auprès d'un large public.