À 19 heures, les bureaux de vote au Kosovo ont fermé leurs portes, marquant le début du processus de scrutin. Les premiers résultats devraient être envoyés à la Commission Électorale Centrale à partir de 20 heures, avec une annonce des résultats prévue à minuit. Dans les locaux de Vetëvendosje, le parti au pouvoir, une atmosphère d'attente et de confiance règne.
Le parti dirigé par Albin Kurti attend avec optimisme les premiers résultats des élections. La salle de vote du parti est devenue le centre de l'attention politique et médiatique, où la présence du Premier ministre est attendue pour évaluer le déroulement des élections et les premiers résultats officiels.
Durant cette journée, plusieurs incidents notables ont été signalés. Selon les rapports du Parquet, cinq personnes ont été arrêtées pour avoir tenté d'influencer les électeurs. Ces arrestations viennent s'ajouter à un climat électoral déjà tendu, marqué par une campagne aux discours divisifs et des amendes significatives pour violations durant la période électorale.
Le Panel de Plaintes et d'Appels Électoraux a infligé plus de 650 000 euros d'amendes aux partis politiques, un montant qui a triplé par rapport à 2021. De plus, la mission d'observation électorale du Parlement Européen a été déployée avec une délégation de six eurodéputés, dirigée par la socialiste portugaise Marta Temido.
Dès 7 heures, une trentaine de personnes attendaient l'ouverture du bureau de vote à l'école primaire Naim Frachëri, située dans un quartier central de Pristina. Les responsables du bon déroulement des élections étaient en poste depuis 5 heures du matin. À Kosovo, les urnes sont placées au centre de la salle de vote, séparées de la table de vérification des identités des électeurs.
La Commission Électorale Centrale a rapporté qu'à 15 heures, 3 551 personnes avaient voté, représentant 35,90 % du total. À l'échelle nationale, la participation était d'environ 28 %, bien que tous les résultats n'aient pas encore été compilés.
À la sortie du bureau, un homme retraité évoquait les années où le Kosovo était une province de l'ancienne Yougoslavie. Il a affirmé avoir vécu sous le yoke de l'oppression serbe, mais sa conviction en l'indépendance du Kosovo est restée intacte. Bien qu'il ait des réserves sur la situation politique actuelle, il a décidé de voter pour Kurti, le considérant comme la meilleure option.
Plus tard dans la journée, l'affluence était toujours forte. Les salles de vote étaient pleines de citoyens attendant leur tour. Un jeune homme, ayant voté, a souligné que la démocratie s'est construite au prix de nombreux sacrifices. Il a choisi de ne pas exprimer sa préférence politique, se limitant à dire qu'il a voté pour la meilleure option pour son pays.
Le matin, les principaux candidats à la fonction de Premier ministre ont voté et ont encouragé la participation démocratique. Albin Kurti a voté à la Faculté d'Économie de l'Université de Pristina, exhortant les citoyens à exercer leur droit de vote. "Aujourd'hui est un jour clé pour l'avenir du Kosovo", a-t-il déclaré.
Le candidat du Parti Démocratique de Kosovo (PDK), Bedri Hamza, a exprimé sa confiance dans le processus électoral, tandis que Lumir Abdixhiku, leader de la Liga Démocratique de Kosovo (LDK), a souligné l'importance d'une large participation. "Le futur du Kosovo dépend de chacun de nous", a-t-il ajouté.
Selon la dernière enquête publiée par le portail PolitPro, une heure avant l'ouverture des bureaux de vote, Vetëvendosje (VV) était en tête des intentions de vote avec 51,2 %. Le PDK suivait avec 19,1 %, la LDK à 15,5 % et l'AAK à 7,8 %. Les autres partis étaient bien en dessous, ne dépassant pas 3,4 % au total.
Les élections au Kosovo ont été marquées par une forte participation et une atmosphère d'attente. Les résultats, attendus avec impatience, détermineront l'avenir politique du pays. Les incidents signalés soulignent les défis auxquels le processus électoral est confronté, mais l'engagement des citoyens reste un facteur clé pour la démocratie au Kosovo.