Le gouvernement britannique défend ses politiques de zéro émission nette après les critiques de Sir Tony Blair. L'ancien Premier ministre a déclaré que limiter les combustibles fossiles était "voué à l'échec" et qu'une nouvelle approche était nécessaire. Ses commentaires ont été interprétés par les partis d'opposition comme une attaque contre le plan de Sir Keir Starmer visant à atteindre les zéro émission de carbone d'ici 2050.
Les ministres du Labour soutiennent que l'objectif de zéro émission nette ne nécessitera pas de sacrifices financiers et aura un impact minimal sur la vie quotidienne des citoyens. Cependant, un rapport critique du Climate Change Committee souligne que le Labour a fait peu de progrès pour préparer le Royaume-Uni aux menaces croissantes liées à la hausse des températures depuis son arrivée au pouvoir.
Le secrétaire à l'environnement, Steve Reed, a reconnu que Sir Tony avait apporté une contribution valable au débat sur le changement climatique. Il a précisé qu'il était d'accord avec beaucoup de ses propos, mais pas avec chaque détail. Reed a souligné que le gouvernement se dirige vers des énergies propres, car cela est bénéfique pour la sécurité énergétique du Royaume-Uni.
Le plan du gouvernement vise à remplacer presque tous les combustibles fossiles pour la production d'électricité par des énergies renouvelables d'ici 2030. Cela a pour but de réduire la dépendance du Royaume-Uni vis-à-vis des "dictateurs des combustibles fossiles", comme Vladimir Poutine, et de réduire les factures d'énergie.
Dans un rapport du Tony Blair Institute, Sir Tony affirme que la hausse attendue de l'utilisation des combustibles fossiles et le doublement des voyages aériens dans les 20 prochaines années sapent les politiques climatiques actuelles. Il qualifie ces faits de gênants et conclut que toute stratégie visant à "éliminer" les combustibles fossiles à court terme est vouée à l'échec.
Le rapport préconise de maintenir les objectifs de carbone existants pour donner de la certitude aux entreprises, tout en appelant à une réflexion sur la manière de les atteindre. Il suggère de se concentrer sur des technologies émergentes telles que la capture et le stockage du carbone et la fusion nucléaire.
Les interventions de Sir Tony mettent en lumière les divisions au sein du Labour concernant les politiques de zéro émission nette. Certains membres du parti estiment que le gouvernement ne fait pas assez pour soutenir les travailleurs du secteur pétrolier et gazier durant cette transition.
Des militants environnementaux soutenant le Labour accusent Sir Tony d'offrir des munitions aux Conservateurs et à Reform UK. Un commentateur a noté que la publication de son rapport à la veille des élections locales montre que Sir Tony perd de l'influence sur Sir Keir Starmer.
Les débats autour des politiques de zéro émission nette continuent de diviser les opinions au sein du Labour et au-delà. Alors que certains appellent à une réévaluation des stratégies actuelles, d'autres insistent sur la nécessité de maintenir l'engagement envers des énergies renouvelables. L'avenir de la politique climatique britannique dépendra de la capacité du gouvernement à naviguer dans ces défis complexes.