
Ce mardi, l’entreprise Lafarge et huit prévenus sont jugés pour avoir financé des groupes terroristes en Syrie, notamment Daech, entre 2013 et 2014. Les accusés affirment avoir été victimes de rackett.
Située dans le désert syrien, l'usine de Lafarge a été au cœur d'une guerre civile et d'une multitude de groupes armés. Les flux d’argent liquide et les intermédiaires instables ont créé un environnement complexe pour les industriels français impliqués.
Ce procès s'ouvre devant le tribunal correctionnel de Paris, près de neuf ans après la plainte déposée par les associations Sherpa et ECCHR, ainsi que par d'anciens salariés de l'usine de Jabaliya.
Lafarge, devenu Holcim après sa fusion avec un concurrent suisse, est jugé en tant que personne morale. Huit prévenus, dont quatre anciens dirigeants français, sont accusés de financement du terrorisme.
Deux anciens responsables de la sécurité étrangers et deux intermédiaires syriens font également partie des accusés. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité des entreprises dans des zones de conflit.
Ce procès pourrait avoir des conséquences importantes pour la responsabilité des entreprises opérant dans des contextes de guerre. Les verdicts pourraient influencer la manière dont les entreprises gèrent leurs opérations à l'étranger.
Il met également en lumière les défis auxquels sont confrontés les industriels lorsqu'ils doivent naviguer dans des environnements instables et dangereux.
Le procès de Lafarge représente un moment clé dans la lutte contre le financement du terrorisme par des entreprises. Les décisions qui seront prises pourraient façonner l'avenir de la responsabilité des entreprises dans le monde entier.