Le président du Gouvernement a demandé à ses interlocuteurs lors de la Conférence des Présidents d'agir avec honnêteté et esprit constructif. Ces qualités semblent lui faire défaut. Il a promis de construire un mur de coexistence et de tolérance entre les Espagnols d'ici novembre 2023.
La Conférence s'est terminée dans un climat tendu. L'opposition a réclamé des élections, tandis que Sánchez a rejeté cette demande. La présidente de Madrid, Ayuso, a particulièrement attiré l'attention avec ses commentaires sur les interventions en catalan et en euskera.
Bien que je comprenne l'attitude d'Ayuso, sa justification était discutable. Elle a déclaré que le catalan était "la langue des Catalans", ce qui n'est pas tout à fait exact. En effet, le catalan est la langue de la moitié des Catalans, tout comme l'euskera l'est pour une partie des Vascos.
Le débat sur les langues en Espagne révèle des tensions identitaires. Les langues sont souvent perçues non seulement comme des outils de communication, mais aussi comme des symboles d'identité. Cette perception peut conduire à des conflits, sacrifiant la communication au profit de l'affirmation identitaire.
Un exemple marquant remonte au 24 mai 2005, lorsque Manuel Marín, un socialiste respecté, a refusé de permettre aux députés de l'ERC de s'exprimer en catalan. Il a insisté sur l'importance de parler la langue commune. Cela a suscité des tensions, notamment avec Joan Tardà et d'autres.
Un incident mémorable s'est produit au printemps 1992, lorsque le parti-guider et HB ont organisé une réunion à Bilbao. Les participants avaient des difficultés à communiquer, car ils parlaient différentes langues. Cela a mis en lumière les défis de la communication interculturelle en Espagne.
Un autre exemple a eu lieu le 25 mai 2010, lorsque deux députés andalous ont tenté de se comprendre au Congrès. L'un parlait en catalan tandis que l'autre écoutait une traduction en espagnol. Cette situation a mis en évidence les absurdités parfois présentes dans les débats linguistiques.
En conclusion, la question des langues en Espagne est complexe et souvent source de tensions. Les enjeux identitaires et politiques influencent les débats. Il est crucial de trouver un équilibre entre communication et identité pour favoriser un dialogue constructif.