
Serait-ce la fin pour Léonie ? Selon une vidéo TikTok ayant atteint cinq millions de vues, la jeune caissière serait « virée » et condamnée à cinq ans de prison, dont deux ans d’interdiction de danser. Cette situation aurait été causée par ses contenus, jugés controversés. Cependant, ces informations sont fausses, comme le confirme Carrefour.
Carrefour, qui se dit très fier des initiatives locales sur TikTok, affirme que les employés sont libres de créer leurs propres contenus. La marque souligne que Léonie et ses collègues participent à une manière positive d'interagir avec les clients, en particulier les plus jeunes.
Malgré les démentis, certains utilisateurs prennent ces fake news au sérieux. Un commentateur déclare : « Cinq ans ferme, c’est une blague ! » tandis qu’un autre prédit que « Le Carrefour de Laval va perdre des milliers de clients ». Cette situation met en lumière un problème plus large sur les réseaux sociaux.
Le cas de Léonie illustre un business florissant basé sur la diffusion de fausses informations pour gagner en audience. Le gérant du compte « askyp.france », interrogé par Le Parisien, admet créer principalement des vidéos parodiques, sans se soucier des conséquences.
Le jeune homme, étudiant en web et développement mobile, explique que son objectif principal reste la création de contenu. Il aborde divers sujets, y compris les tendances et les actualités. Selon lui, les jeunes, étant plus réactifs sur les réseaux sociaux, trouvent ce type de contenu particulièrement attrayant.
Grâce à son activité, « askyp.france » génère entre 200 et 1 000 euros par mois via le programme de créateurs de TikTok. Ce revenu lui permet de financer ses études en France, tout en profitant de la viralité de ses vidéos.
Les fausses informations diffusées par « askyp.france » ne se limitent pas à Léonie. D'autres vidéos, comme celles alertant sur des « tempêtes » ou des menaces politiques, se sont également révélées fausses. Ces contenus attirent des millions de vues, ce qui soulève des questions sur la responsabilité des créateurs.
En France, le président Emmanuel Macron a lui-même été alerté sur des vidéos mensongères. Il a exprimé son inquiétude face à la désinformation qui pourrait déstabiliser la sécurité publique. Malgré cela, les vidéos de « askyp.france » restent en ligne, ce qui pose un problème de régulation sur les plateformes.
En principe, TikTok interdit la désinformation liée à des sujets sensibles comme la santé et les élections. Cependant, les vidéos d'« askyp.france » continuent d'être visibles. L’auteur du compte se défend en affirmant que son contenu est parodique et conforme aux règles de la plateforme.
Pourtant, aucune mention explicite de « parodie » n’apparaît sur sa page. Cela soulève des interrogations sur la transparence et l'éthique dans la création de contenu sur les réseaux sociaux.
La situation de Léonie et la propagation de fausses informations illustrent les défis actuels des réseaux sociaux. Alors que des créateurs comme « askyp.france » exploitent la viralité à des fins lucratives, il est crucial de questionner la responsabilité de ces contenus. La lutte contre la désinformation doit rester une priorité pour assurer un environnement en ligne sain.