Dernière occasion pour Pedro Sánchez de faire face aux accusations de corruption qui pèsent sur son parti. Ces allégations, qui remontent à plusieurs années, impliquent ses deux derniers secrétaires d'organisation, José Luis Ábalos et Santos Cerdán. Ce moment crucial a lieu au Congrès, mais les explications détaillées devront attendre trois semaines.
Lors de cette session, la tension était palpable entre le président et le leader de l'opposition, Alberto Núñez Feijóo. Face au scandale des enregistrements de Koldo, Feijóo a modifié sa stratégie. Il a posé une question directe : "Vous reste-t-il un peu de respect pour les Espagnols ?" Cette interpellation était accompagnée d'une série de reproches.
Feijóo a accusé Sánchez d'être un président "atrapé dans une trame de corruption". Selon lui, les Espagnols sont les véritables victimes de cette situation. Il a insisté sur le fait que le président est le principal responsable de cette manipulation et a suggéré qu'il devrait rédiger sa lettre de démission.
En réponse, Sánchez a défendu son intégrité, affirmant que "le seul progrès à venir sera les jugements sur les affaires de corruption qui touchent le PP après l'été". Il a également fait une erreur en disant que sa tolérance envers la corruption était "absolue", affirmant qu'ils expulsent les corrompus, contrairement à l'opposition.
Feijóo a répliqué en dénonçant les pratiques au sein du PP, en mentionnant des affaires de corruption et en insinuant que le président tentait de "acheter" ses alliés. Il a mis en lumière la nécessité pour ces derniers de prendre position face à la corruption.
Sánchez a tenté de tourner la situation à son avantage, insinuant que Feijóo ne proposait pas de motion de censure car "d'autres ne le veulent pas". Il a ensuite attaqué plusieurs figures du PP, les impliquant dans des affaires de corruption, affirmant que "le Parti Populaire est une encyclopédie de corruption".
Cette confrontation au Congrès a mis en lumière les tensions croissantes entre le gouvernement et l'opposition. Les accusations de corruption continuent de peser lourdement sur la politique espagnole. Alors que les deux camps se renvoient la balle, l'avenir politique de Sánchez et du PP reste incertain.