Un groupe de manifestants a tenté de boicoter l'interview de la leader de l'AfD, Alice Weidel, sur la télévision publique allemande. Les cris à l'encontre du parti ultradroite ont rendu difficile la mise en avant de ses propos. Weidel a déclaré : "Cette foule se manifeste contre moi et est financée par les impôts des Allemands à travers des ONG."
Durant l'interview, elle s'est souvent plainte de ne pas pouvoir entendre les questions de l'intervieweur. À plusieurs moments, elle a même refusé de répondre à certaines questions, arguant que le bruit des manifestants compliquait sa concentration. L'interview a eu lieu dans le studio parlementaire de l'ARD, où les cris et la musique forte étaient audibles depuis la terrasse.
Concernant le contenu de l'interview, Weidel a réaffirmé des positions déjà connues. Elle a défendu sa déclaration selon laquelle le chancelier Friedrich Merz est un menteur, car, selon elle, il n'a pas respecté ses promesses électorales. De plus, elle a mis en cause l'immigration, affirmant que "la moitié des bénéficiaires d'aide sociale sont étrangers et l'autre moitié a une double nationalité."
Weidel a ajouté que, sans ces personnes dans les systèmes sociaux et sans l'aide à l'Ukraine, il y aurait suffisamment de marge pour des réductions d'impôts significatives. Elle a critiqué le gouvernement de Merz, affirmant qu'il offrait à l'Ukraine des armes d'une valeur de plusieurs centaines de millions tout en prétendant ne pas avoir d'argent pour des allégements fiscaux.
Lorsqu'on lui a demandé de nommer trois choses qui fonctionnent bien en Allemagne, Weidel a répondu que cela lui était difficile. Elle a ajouté : "Difficile. Rien des derniers gouvernements ni de celui-ci, qui est une continuation du précédent." Cette déclaration souligne son scepticisme quant à la gestion actuelle du pays.
Les réactions à ses propos ont été variées. Certains soutiennent ses critiques, tandis que d'autres estiment qu'elle ne propose pas de solutions concrètes. Ce climat de tension autour de l'interview a mis en lumière les divisions persistantes au sein de la société allemande.
En somme, l'interview d'Alice Weidel a été marquée par des manifestations bruyantes et des affirmations controversées. Les tensions entre l'AfD et ses opposants continuent de croître, illustrant un paysage politique complexe en Allemagne. Les déclarations de Weidel soulèvent des questions sur l'avenir des politiques d'immigration et des systèmes sociaux dans le pays.