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J.D. Vance rencontre le leader du parti d'extrême droite allemand après avoir dénoncé la 'retraite' de la liberté d'expression en Europe

Publié le : 14 février 2025

Rencontre de J.D. Vance avec un leader d'un parti d'extrême droite

Le vice-président américain J.D. Vance a rencontré la leader d'un parti allemand d'extrême droite lors d'une visite à Munich, à neuf jours des élections allemandes. Cette rencontre survient après que Vance a critiqué l'état de la démocratie en Europe, soulignant des préoccupations concernant la liberté d'expression.

Vance a échangé avec Alice Weidel, co-leader et candidate à la chancellerie du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD). Les partis allemands traditionnels refusent de collaborer avec l'AfD, une position souvent désignée comme un "mur de protection". Les sondages positionnent l'AfD en seconde place avec environ 20 % de soutien avant les élections du 23 février.

Critiques sur la liberté d'expression en Europe

Lors de la Conférence de sécurité de Munich, Vance a accusé les alliés européens de réprimer la liberté d'expression. Il a déclaré que cette menace était plus grande que celles de la Russie ou de la Chine. Vance a exprimé ses craintes que la liberté d'expression soit "en recul" à travers le continent.

"Pour beaucoup d'entre nous de l'autre côté de l'Atlantique, cela ressemble de plus en plus à des intérêts bien établis cachés derrière des mots soviétiques comme désinformation," a-t-il ajouté. Vance a également souligné que les voix politiques de droite étaient souvent silencées en Allemagne.

Réactions des responsables allemands

Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a réagi fermement aux commentaires de Vance. Il a déclaré qu'il était "inacceptable" de comparer la situation en Europe à celle des régimes autoritaires. Pistorius a défendu le "mur de protection" des partis démocratiques allemands.

Il a également souligné que "chaque opinion a une voix dans cette démocratie". Cependant, il a précisé que cela ne signifiait pas que la minorité bruyante avait raison. La démocratie doit se défendre contre les extrémistes qui cherchent à la détruire.

Le consensus démocratique en Allemagne

Le chancelier Olaf Scholz a également rejeté les commentaires de Vance, affirmant que les partis démocratiques en Allemagne avaient un consensus sur le fait de se protéger contre les partis d'extrême droite. Scholz a rappelé les leçons tirées du nazisme et l'importance de ce consensus.

Dans une déclaration sur le réseau social X, Scholz a écrit que ce consensus était crucial pour maintenir la démocratie en Allemagne. Il a insisté sur le fait que la démocratie ne doit pas être compromise par des partis extrêmes.

Impressions sur l'immigration et la sécurité

Vance a également abordé la question de l'immigration, affirmant que l'électorat européen n'avait pas voté pour ouvrir les portes à des millions d'immigrants non vérifiés. Il a été critiqué pour son approche, notamment par le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre.

Gahr Støre a souligné que la question de l'immigration était cruciale en Europe et que les pays cherchaient à contrôler leurs frontières. Il a ajouté que la situation des réfugiés ukrainiens avait contribué à l'augmentation des immigrants non vérifiés, ce qui n'avait pas été mentionné par Vance.

Conclusion

La rencontre entre J.D. Vance et Alice Weidel met en lumière les tensions autour de la liberté d'expression et des partis d'extrême droite en Europe. Les réactions des responsables allemands montrent un engagement fort envers la préservation de la démocratie face à des défis croissants. Les discussions sur l'immigration et la sécurité continuent de susciter des débats passionnés à travers le continent.

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