Emmanuel Macron est très affaibli en France. De son côté, Pedro Sánchez se trouve dans une position délicate en Espagne, incapable de faire avancer les budgets nécessaires. Son gouvernement est déjà pointé du doigt à Bruxelles pour son manque d'investissement dans la défense. Pendant ce temps, Giorgia Meloni reste proche de Donald Trump, alors que celui-ci menace l'Europe d'une guerre commerciale.
Les dirigeants des trois plus grandes puissances européennes rencontrent de nombreux défis. Cela complique leur capacité à devenir les leaders politiques que Bruxelles recherche désespérément. La capitale communautaire attend avec impatience l'arrivée du prochain chancelier allemand, espérant qu'il pourra avoir une voix forte, bien plus que celle d'Olaf Scholz.
Le nouveau chancelier devra s'attaquer à de nombreux défis, notamment l'investissement militaire. La Commission européenne élabore une proposition pour assouplir les règles fiscales, activant la clause de sauvegarde pour les investissements dans la défense. Cela devrait permettre aux pays d'augmenter considérablement leurs dépenses.
De plus, il pourrait y avoir la possibilité d'émettre de la dette européenne. Le rôle de l'Allemagne sera crucial pour faire avancer ces initiatives. Le pays, avec sa propre industrie de défense, doit s'assurer que les dépenses militaires profitent aux entreprises européennes.
Le futur de l'Ukraine sera un autre point essentiel dans les mois à venir. Bien que l'Union européenne ne participe pas aux négociations entre les États-Unis et la Russie, elle devra faire face aux conséquences de ces discussions. Le rôle de l'Europe dans la reconstruction de l'Ukraine sera également crucial.
Les missions militaires pour éviter un nouveau conflit sont encore à l'étude. Des sources britanniques rapportent que Macron et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, vont proposer le déploiement de 30 000 soldats en Ukraine, ainsi que l'utilisation des chasseurs Typhoon. L'Allemagne, bien qu'exclue de cette proposition, devra clarifier sa position.
La guerre commerciale figure parmi les priorités de Merz à Bruxelles. Il devra défendre des mesures qui soutiennent l'Europe tout en protégeant l'industrie allemande. Trump a déjà annoncé un tarif de 25% sur l'automobile à partir d'avril prochain, ce qui inquiète l'Allemagne.
Le commissaire au Commerce, Maros Sefcovic, a tenté de négocier une réduction des tarifs, mais sans succès jusqu'à présent. Ursula von der Leyen a affirmé que les mesures de Trump ne resteraient pas sans réponse. L'appui de l'Allemagne sera déterminant pour renforcer toute initiative.
La transition verte sera un point de négociation clé avec Bruxelles. L'industrie automobile allemande est en difficulté, avec des pertes de compétitivité et de nombreux licenciements. Volkswagen a déjà prévu de supprimer 30 000 postes d'ici 2030.
Le nouveau chancelier souhaite retarder l'interdiction des moteurs à combustion prévue pour 2035. Les grandes entreprises exigent des concessions pour maintenir leur compétitivité. La Commission reconnaît la nécessité d'une flexibilité dans la décarbonisation pour ne pas perdre de terrain face aux États-Unis et à la Chine.
Les défis auxquels font face les dirigeants européens sont nombreux et complexes. L'avenir de l'Europe dépendra de leur capacité à collaborer efficacement sur des questions cruciales comme la défense, le commerce et la transition verte. La solidarité et la cohésion seront essentielles pour surmonter ces obstacles et garantir un avenir prospère pour l'Union européenne.