Emmanuel Macron a réussi à rassembler plus de 30 leaders européens à Paris pour discuter d'une coalition de soutien à l'Ukraine, en présence de Volodimir Zelenski. Ce sommet met en lumière les divisions entre alliés concernant la création d'une éventuelle "mission de paix" en Ukraine. Macron et le Premier ministre britannique, Keir Starmer, sont à l'origine de cette initiative.
La proposition de créer une force de sécurité européenne, potentiellement composée de 30 000 soldats, sera un sujet central des discussions. Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, participe également à ces débats. L'Italie et la Pologne sont les pays qui ont exprimé le plus de résistance à cette idée, qui s'inscrit dans le cadre des "garanties de sécurité" demandées après un éventuel accord de paix.
Lors de sa réunion bilatérale avec Zelenski, Macron a fermement critiqué la Russie pour ses agressions récentes et son "désir de guerre". Il a également annoncé une aide militaire supplémentaire de 2 milliards d'euros à Kiev. Macron a souligné l'importance de créer un cadre pour un "armée ukrainienne durable".
Macron a déclaré : "Il n'y a ici qu'un pays agressor, la Russie, et un pays qui résiste, le vôtre". Il a insisté sur le fait que l'agressivité de la Russie a un impact direct sur notre sécurité en Europe. Il a remercié le président Trump pour ses efforts dans ce contexte.
Macron a promis d'assurer une transparence avec les partenaires américains durant la réunion. Il a également prévu d'informer Trump par téléphone à la fin de la journée. L'après-midi, il se présentera devant les médias au Palais de l'Élysée, renforçant son rôle de "commandant en chef" du réarmement européen.
Le Premier ministre Starmer a souligné le contraste entre les "promesses vides de la Russie" et la volonté de Zelenski de signer une trêve d'un mois. Il a affirmé : "Putin a montré qu'il ne prenait pas les négociations de paix au sérieux".
La veille du sommet, des déclarations controversées d'Igor Jovka, conseiller présidentiel de Zelenski, ont suscité des inquiétudes. "Nous n'avons pas besoin de missions pour maintenir la paix", a-t-il déclaré. Il a insisté sur le fait qu'Ukraine a besoin de soldats européens prêts à se battre et à défendre leur territoire.
Zelenski a reconnu la nécessité de discuter des contingents européens. "Nous devons définir nos besoins et savoir qui est prêt à envoyer des troupes", a-t-il déclaré. Il a ajouté que certains pays n'ont pas la capacité d'envoyer des soldats sans garanties américaines.
Le président ukrainien a insisté sur la nécessité d'une réponse à la Russie lors de sa rencontre avec Macron. "Je suis reconnaissant à l'Europe qui soutient notre défense", a-t-il dit. Il a souligné l'importance pour chaque pays de développer son industrie de défense, affirmant que plus il y aura de production dans ce secteur, plus de vies seront sauvées.
La réunion à Paris a mis en lumière les défis auxquels font face les leaders européens face à la crise en Ukraine. Les discussions sur la sécurité et le soutien militaire sont cruciales pour l'avenir de l'Ukraine et la stabilité en Europe. Les engagements pris lors de ce sommet pourraient façonner la réponse européenne à l'agression russe.