Le vendredi 5 septembre, entre cent et deux cents personnes se sont rassemblées devant le ministère de l'Éducation nationale. Cet événement visait à rendre hommage à Caroline Grandjean-Paccoud, directrice d'école tragiquement disparue. Les participants ont exprimé leur colère et leur solidarité face à la situation qu'elle a vécue.
Lors de ce rassemblement, des slogans tels que « L’école a suicidé Caroline » et « la lesbophobie tue » ont résonné. Ces messages témoignent de la nécessité de mieux protéger les enseignants LGBT+ au sein des établissements scolaires. Caroline Grandjean, victime de harcèlement en raison de son homosexualité, a mis fin à ses jours le jour de la rentrée scolaire.
Les associations luttant contre les discriminations ont profité de cette occasion pour dénoncer le manque de soutien de l'Éducation nationale. Elles ont exprimé leur inquiétude face à la lesbophobie persistante et aux attaques LGBTIphobes. Julia Torlet, présidente de SOS homophobie, a souligné l'importance de former et sensibiliser le personnel éducatif.
Elle a également appelé à un meilleur accès à des professionnels de santé pour les enseignants en détresse. Cela inclut des formations destinées à identifier et à gérer les situations de vulnérabilité au sein des écoles.
Le ministère de l'Éducation a réagi en mentionnant les formations volontaires mises en place pour prévenir les LGBTPhobies. De plus, une campagne de communication spécifique a été lancée, ainsi qu'un accompagnement renforcé pour le personnel. L'objectif est de mieux identifier et signaler les situations de violence.
Des représentants d'associations ont également lu une lettre émotive signée par l'épouse de Caroline. Dans cette lettre, Christine Paccoud exprime sa douleur. Elle déplore que la hiérarchie n'ait pas compris la souffrance de son épouse.
Clémence Barland, enseignante et porte-parole des Féministes révolutionnaires, a partagé son indignation. Elle souligne que le cas de Caroline n'est pas isolé. Les personnes victimes de harcèlement se retrouvent souvent isolées, tandis que l'administration préfère éviter les conflits.
Elle a également noté que les personnes trans, bi, gay ou non-binaire sont souvent celles qui doivent changer d'établissement. Cette situation met en lumière la nécessité d'une réforme au sein des institutions éducatives.
Le rassemblement en mémoire de Caroline Grandjean-Paccoud a mis en évidence les défis auxquels font face les enseignants LGBT+. Il est crucial que les autorités prennent des mesures concrètes pour protéger ces individus. La lutte contre la lesbophobie et les discriminations doit être une priorité pour garantir un environnement scolaire sain et inclusif.