Le gouvernement de Lesotho a exprimé son choc suite aux déclarations du président américain Donald Trump, qui a affirmé que "personne n'a jamais entendu parler" de ce pays d'Afrique australe. Lors de son discours devant le Congrès, Trump a mentionné cette référence en énumérant des coupes budgétaires qu'il considérait comme un gaspillage.
Trump a déclaré : "Huit millions de dollars pour promouvoir les LGBTQI+ dans le pays africain de Lesotho, que personne n'a jamais entendu parler". Cette phrase a suscité des rires parmi certains législateurs américains. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Lesotho a réagi en affirmant que le pays entretenait des relations "chaleureuses et cordiales" avec les États-Unis.
Lesotho bénéficie de la Loi sur la Croissance et les Opportunités en Afrique (Agoa), qui offre un accès commercial favorable à certains pays pour promouvoir leur croissance économique. Le ministre des Affaires étrangères, Lejone Mpotjoane, a qualifié de "choquant" le fait qu'un chef d'État fasse référence à un autre État souverain de cette manière.
Il a ajouté : "À ma grande surprise, 'le pays dont personne n'a entendu parler' est celui où les États-Unis ont une mission permanente." Lesotho est membre de l'ONU et d'autres organismes internationaux, et possède une ambassade américaine sur son sol.
Des responsables ont qualifié les remarques de Trump de "hors sujet" et de "déclaration politique", les jugeant "inappropriées" compte tenu des bonnes relations entre les deux nations. Kutloano Pheko, porte-parole des affaires étrangères, a souligné : "Nous entretenons des relations très chaleureuses avec les États-Unis."
Il a également mentionné qu'il y avait une mission américaine à Maseru et que Lesotho avait une représentation à Washington. Pheko n'a pas pu confirmer les commentaires de Trump concernant le financement des organisations LGBTQ, indiquant que ces fonds étaient directement destinés à ces organisations.
Le ministre Mpotjoane a confirmé que le pays avait été touché par la décision soudaine de Trump de suspendre l'aide à divers pays. De nombreuses organisations, principalement non gouvernementales, ont été plongées dans le chaos après l'annonce de l'administration Trump concernant la fin définitive du Plan d'Urgence du Président pour l'Aide à la Lutte contre le Sida (Pepfar).
Pepfar, lancé en 2003 par l'ancien président George W. Bush, a vu ses financements réduits, affectant les programmes de santé, notamment ceux liés à la tuberculose et au VIH. Cependant, Mpotjoane a évité de critiquer cette décision, affirmant que c'était le droit des États-Unis de réduire l'aide s'ils le souhaitaient.
Les remarques de Trump sur Lesotho ont provoqué une onde de choc au sein du gouvernement et de la population. Malgré cela, Lesotho continue de maintenir des relations diplomatiques solides avec les États-Unis. Le pays espère que les échanges futurs seront plus respectueux et constructifs.