Laura, Julie et leur mère Jackie espèrent rapidement trouver un donneur. Julie, 26 ans, raconte le choc de l'annonce de la maladie de sa mère le 6 novembre. Jackie, qui vit à Bidart avec ses deux filles, a vu sa myelodysplasie évoluer en leucémie aiguë. « On a presque oublié que c'était une évolution possible », confie Julie, déterminée à se battre.
Le 19 novembre, Jackie, 58 ans, commence son combat contre la leucémie en entrant en chambre stérile pour des traitements de chimiothérapie. Julie, quant à elle, s'engage sur les réseaux sociaux. Elle publie un message sur Instagram pour sensibiliser au don de moelle osseuse, accompagné d'une photo de famille. Même si la publication est partagée, elle ne génère pas l'impact attendu.
En février, Jackie est en rémission et peut envisager une greffe. Cependant, aucun donneur compatible n'est trouvé. Les recherches s'étendent aux registres français et internationaux, mais restent vaines. Julie décrit cette période comme « très dure émotionnellement », se sentant inutile face à la situation.
Les deux sœurs, habituellement discrètes, décident de faire une vidéo racontant le parcours de leur mère. « On voulait sensibiliser les gens au don, le seul moyen de lui trouver un donneur », explique Julie. Une semaine après la publication, la vidéo atteint plus de deux millions de vues sur Instagram et TikTok.
Cette mobilisation porte ses fruits. Entre le 29 avril et le 6 mai, environ 3000 préinscriptions sont enregistrées sur le site www.dondemoelleosseuse.fr. L’Agence de biomédecine espère trouver 20 000 nouveaux donneurs d'ici 2025, ajoutant aux 393 912 déjà inscrits.
Actuellement, il n'y a qu'une chance sur un million de trouver un match parfait. Les jeunes hommes sont particulièrement recherchés, car ils sont sous-représentés et les greffes de donneurs masculins sont souvent mieux tolérées. En France, on peut s'inscrire sur le registre jusqu'à 35 ans.
Julie souligne que cet appel au don augmente les chances de sa mère de trouver un donneur potentiel. « Mais cela aide aussi d'autres personnes », se réjouit-elle. Chaque don compte, et chaque inscription peut faire la différence.
En attendant la greffe, Jackie suit un traitement lourd. « Il comporte de nombreux effets secondaires, mais il est nécessaire pour maintenir la rémission », conclut Julie. Malgré les défis, elle reste pleine d'espoir face à l'élan de solidarité suscité par leur histoire.
Le parcours de Jackie et de ses filles est un exemple de résilience et de détermination. Grâce à leur mobilisation sur les réseaux sociaux, elles espèrent sensibiliser un maximum de personnes au don de moelle osseuse. Chaque geste peut changer des vies, et leur combat continue avec force et espoir.