Mahmoud Abbas a qualifié Hamas de "fils de chiens" lors d'un discours à Ramallah. Il a exigé la libération des otages et le désarmement du groupe pour mettre fin au conflit avec Israël. Cette déclaration marque un tournant dans la rhétorique d'Abbas depuis le début de la guerre il y a 18 mois.
Lors de cette réunion en Cisjordanie occupée, Abbas a affirmé que Hamas avait fourni à Israël des "excuses" pour continuer ses attaques. Il a demandé au groupe de "libérer les otages et d'en finir." Ses propos sont les plus virulents qu'il ait tenus à l'encontre de Hamas depuis le début du conflit.
Un responsable de Hamas a réagi en condamnant le langage péjoratif d'Abbas envers une partie importante de son propre peuple. La tension entre les deux factions reste palpable, exacerbée par la situation actuelle à Gaza.
La semaine dernière, Hamas a rejeté une proposition israélienne de cessez-le-feu, qui incluait le désarmement en échange d'une pause de six semaines. Le groupe a réaffirmé qu'il remettrait tous les otages en échange d'une fin des hostilités et d'un retrait israélien complet.
Hamas a également exclu de renoncer à ses armes, soulignant la complexité des négociations en cours. Le leadership de l'Autorité palestinienne, dirigé par Abbas, a été critiqué pour son inaction face à la situation à Gaza.
Depuis que Hamas a pris le contrôle de Gaza en 2007, l'Autorité palestinienne n'a gouverné que certaines parties de la Cisjordanie. Abbas a exprimé sa volonté de prendre en charge Gaza après la guerre, mais de nombreux Palestiniens lui reprochent son manque de fermeté.
Abbas a déclaré que Hamas devait "transférer" la responsabilité de Gaza à l'Autorité palestinienne et se transformer en parti politique. Cette demande témoigne de la fracture persistante entre les deux factions.
Les frappes israéliennes continuent de causer des pertes humaines. Selon le ministère de la santé géré par Hamas, au moins 1 928 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début des hostilités. La situation humanitaire s'aggrave avec des pénuries alimentaires et médicales croissantes.
Le 2 mars, Israël a bloqué toutes les livraisons d'aide humanitaire, intensifiant la pression sur Hamas. Les ministres des affaires étrangères du Royaume-Uni, de France et d'Allemagne ont exprimé leur préoccupation, appelant Israël à mettre fin au blocus.
La situation à Gaza reste critique, avec des tensions croissantes entre Abbas et Hamas. Les appels à la paix et à la réconciliation se heurtent à des réalités complexes sur le terrain. La communauté internationale continue de suivre de près cette crise humanitaire.