Georges Abdallah : La décision concernant la libération du militant pro-palestinien reportée à juin

Georges Abdallah : Un parcours judiciaire complexe

Georges Abdallah, un militant propalestinien, est incarcéré depuis près de quarante ans. Sa situation judiciaire demeure incertaine, la cour d'appel de Paris ayant reporté sa décision sur sa libération au 19 juin. Abdallah a été condamné dans les années 1980 pour complicité d'assassinats de diplomates américains et israéliens en France.

À 73 ans, Abdallah doit justifier d'une indemnisation pour les parties civiles, ce qu'il refuse. Son avocat, Me Jean-Louis Chalanset, a qualifié cette exigence de « mesquinerie juridique ». Ce refus d'indemnisation est un point central dans son dossier, contribuant à prolonger son incarcération.

Manifestations interdites à Paris

La préfecture de police a interdit les manifestations de soutien à Georges Abdallah, craignant qu'elles ne troublent l'ordre public. Cette décision intervient dans un contexte social et international tendu. Malgré cela, à Toulouse, environ 300 personnes ont manifesté pour sa libération.

Abdallah est l'un des plus anciens détenus en France. Bien qu'il soit libérable depuis 25 ans, ses demandes de libération conditionnelle ont échoué. Son avocat souligne qu'il devient une « exception » parmi les prisonniers politiques, alors que d'autres ont été libérés.

Accusations et procès

Lors de son procès en 1987, Georges Abdallah était considéré comme un ennemi public en France, soupçonné d'être impliqué dans des attentats à Paris. Toutefois, ces attaques étaient en réalité attribuées à des militants pro-iraniens. Abdallah a toujours nié toute implication dans les assassinats des diplomates.

Malgré ses dénégations, il n'a jamais condamné les actes de résistance contre l'oppression israélienne et américaine. Aujourd'hui, il est largement oublié, sauf par son petit comité de soutien et quelques personnalités politiques de gauche.

Espoir de libération

Le 15 novembre, un tribunal d'application des peines antiterroriste avait donné à Abdallah une lueur d'espoir en ordonnant sa remise en liberté avec une expulsion immédiate vers le Liban. Cependant, cette décision a été suspendue suite à un appel du parquet antiterroriste.

Le parquet a justifié son refus en affirmant qu'Abdallah n'avait pas évolué et que ses convictions étaient restées intactes. Cette situation soulève des questions sur la légitimité de sa détention prolongée.

Conclusion

Georges Abdallah demeure un symbole complexe de la justice en France. Son parcours judiciaire soulève des interrogations sur le traitement des prisonniers politiques. Alors que son avenir reste incertain, les débats autour de sa libération continuent de susciter des réactions passionnées.