Alberto Núñez Feijóo a pris la parole aujourd'hui concernant le débat linguistique en Espagne. Cette intervention survient dans un contexte où le gouvernement tente d'obtenir l'officialité du catalan, ainsi que celle de l'euskera et du galicien au sein des institutions européennes. Feijóo a exprimé son désaccord en affirmant : "Nous ne permettrons pas que ceux qui interdisent la liberté linguistique en Catalogne demandent la liberté linguistique en Europe."
Lors d'un événement à Castelldefels, il a été soutenu par des figures importantes du Parti Populaire, dont la secrétaire générale du Parti Populaire Européen, Dolors Montserrat. Feijóo a insisté sur le fait que "celui qui ne défend pas l'égalité entre le catalan et l'espagnol en Catalogne ne peut pas le faire en Europe".
Feijóo a également évoqué ses politiques éducatives lorsqu'il était à la tête de la Xunta de Galice. Il a souligné que "50% des cours étaient dispensés en galicien et 50% en espagnol, car je crois que c'est le meilleur système". Ce modèle éducatif illustre son engagement envers la coexistence des langues.
Il a défié les critiques de Pedro Sánchez et d'autres politiciens du Parti Socialiste, affirmant qu'ils ne peuvent pas lui donner des leçons sur la défense du galicien, du catalan ou de l'euskera. Sa priorité reste de "garantir la coexistence linguistique en Espagne".
Feijóo a rejeté les accusations du PSOE et de Junts, qui l'accusent de manœuvrer à Bruxelles pour bloquer les efforts du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares. Ce dernier vise à élever le catalan au rang de langue officielle dans l'Union Européenne, une demande des indépendantistes dirigés par Carles Puigdemont.
La pression du gouvernement pour obtenir l'unanimité parmi les 27 États membres n'a pas abouti. La question a été reportée sans vote lors du Conseil des affaires générales de l'UE. Feijóo a critiqué le gouvernement pour agir "uniquement par intérêt" dans sa défense des langues co-officielles.
À l'approche de la manifestation prévue le 8 juin à Madrid, Feijóo a appelé tous ceux qui sont "fatigués de la dégradation politique" à se joindre à lui. Il a souligné que le changement souhaité par la majorité des Espagnols ne se limite pas à un simple changement de parti, mais vise un renouveau moral du pays.
Il a également dénoncé la corruption et les "chanchullos" entourant le gouvernement, évoquant un "hedor" de malversations. Feijóo a insisté sur la nécessité de ne pas minimiser les affaires judiciaires touchant l'entourage de Sánchez.
Concernant la situation économique, Feijóo a promis de réduire la charge fiscale pour les entreprises, les familles et les jeunes s'il accède à La Moncloa. Il a affirmé que "l'alternative à l'enfer fiscal de Sánchez existe et c'est notre parti".
Il a également critiqué ses opposants pour leurs incohérences en matière économique, les accusant de voter à l'encontre de ce qu'ils prêchent en Catalogne. Cette position ferme souligne son intention de se démarquer des autres partis.
Alberto Núñez Feijóo se positionne clairement sur le débat linguistique et les enjeux politiques en Espagne. Son engagement pour la coexistence des langues et sa critique des pratiques gouvernementales témoignent de sa volonté de redéfinir la politique espagnole. À l'approche des manifestations et des élections, ses déclarations pourraient influencer l'opinion publique.