Ce mercredi matin, un magasin Primark de Mulhouse (Haut-Rhin) a été bloqué par des salariés en grève. Cette action vise à protester contre le licenciement de sept employés, survenu après un débrayage en mars. À l'initiative de la CGT, environ une centaine de personnes occupent l'entrée du magasin, empêchant l'accès aux clients.
Environ 70 personnes sont présentes pour dénoncer des licenciements abusifs, une discrimination syndicale et un management jugé toxique. Ces grévistes, qui incluent des militants syndicaux et d'autres salariés, se sont mobilisés dès 10 heures, selon un correspondant de l'AFP.
Ce mouvement de grève s'inscrit dans un contexte de tensions au sein du magasin. Les salariés ayant participé à une première protestation le 22 mars ont été licenciés, ce qui est perçu comme une atteinte au droit de grève. La CGT parle de répression syndicale, dénonçant des mesures disciplinaires prises à l'encontre des grévistes.
Élodie Ferrier, secrétaire fédérale de la CGT Commerce et Services, a déclaré que la direction avait convoqué des salariés à des entretiens disciplinaires. Elle a affirmé que ces licenciements étaient basés sur des motifs fallacieux.
La CGT exige l'arrêt immédiat des sanctions et la réintégration des salariés licenciés. Selon Ferrier, le patronat ne cache plus ses méthodes, assumant les discriminations envers les militants syndicaux. Ce climat de tension impacte les conditions de travail au sein du magasin.
Le 22 mars, une première manifestation avait eu lieu, dénonçant des conditions de travail dégradées et des problèmes de paie. Une nouvelle mobilisation a eu lieu le 16 avril, impliquant une cinquantaine de personnes, dont une vingtaine d'employés.
La cellule communication de Primark n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP concernant ces événements. Primark, qui emploie environ 80 000 personnes à travers 453 boutiques dans 17 pays, fait face à des défis internes.
La démission du directeur exécutif, Paul Marchant, fin mars, après une enquête sur son comportement, a également suscité des interrogations. La maison mère, Associated British Foods (ABF), a affirmé défendre un environnement de travail sûr et respectueux.
La situation au magasin Primark de Mulhouse met en lumière des problématiques importantes liées aux droits des salariés et aux conditions de travail. La mobilisation des grévistes, soutenue par la CGT, souligne les tensions croissantes au sein de l'enseigne. Les revendications pour une meilleure gestion et des conditions de travail respectueuses restent au cœur des préoccupations des employés.