Le gouvernement espère que cette fois-ci sera la bonne pour résoudre la crise de Muface. Après des mois de tensions avec le secteur assurantiel, l'incertitude affecte environ un million et demi de fonctionnaires et leurs familles. Ces derniers dépendent de la sanité privée fournie par la mutualité.
Le ministère de la Fonction publique a publié un pliego de conditions mis à jour. Les assureurs ont jusqu'au 4 mars pour soumettre leurs offres pour le concert d'assistance pour les années 2025-2027. Les offres doivent être envoyées avant 18h00 ce jour-là.
L'ouverture des offres économiques est prévue pour le 5 mars à 10h15. Les propositions seront évaluées en fonction de leurs capacités techniques et de la solvabilité des assureurs. Le contrat totalise environ 4,8 milliards d'euros pour les trois années.
La prime d'assurance va augmenter de 41,2% à la fin de la troisième année par rapport au contrat actuel. L'offre précédente limitait cette hausse à 33,5%. Dans le nouveau contrat, les primes varieront selon les tranches d'âge.
Les primes en 2027 se situeront entre 32,9 euros par mois pour les assurés de 5 à 14 ans et 273,97 euros pour ceux de plus de 74 ans. Ces montants sont exempts de TVA.
Les nouveaux pliegos incluent une clause de restauration de l'équilibre économique pour les assureurs. Cette compensation doit être demandée en cas de risque imprévisible ou de changements extraordinaires de situation.
Elle peut également être justifiée par une augmentation de la charge de service et l'absence de moyens alternatifs pour corriger le déséquilibre. Les assureurs doivent maintenant analyser la documentation pour décider de leur participation au concours.
Avec l'ancien contrat, les trois entreprises d'assurance (Adeslas, Asisa et DKV) avaient annoncé qu'elles ne participeraient pas en raison des pertes engendrées par ce modèle. Adeslas a déclaré qu'une hausse de 33,5% ne suffirait pas à éviter des pertes de 250 millions d'euros.
DKV a estimé des pertes entre 70 et 100 millions d'euros. Asisa a continué à évaluer les pliegos pour décider de sa participation, mais finalement, le gouvernement a amélioré les conditions. Adeslas a alors indiqué qu'elle reconsidérerait sa position si une proposition adéquate était faite.
Les efforts du gouvernement pour résoudre la crise de Muface sont notables, notamment avec une augmentation significative des primes. Les assureurs doivent maintenant peser les avantages et les risques de leur participation. L'avenir de la couverture santé pour les fonctionnaires dépendra des décisions prises dans les semaines à venir.