Le football français traverse une nouvelle crise majeure concernant les droits télévisés. La Ligue de football professionnel (LFP) a décidé d'assigner en référé DAZN, le détenteur des droits TV de la Ligue 1, devant le tribunal de commerce de Paris. Cette action vise à garantir le paiement d'une échéance financière due en février, que DAZN menace de ne pas honorer.
DAZN, qui diffuse la Ligue 1, a annoncé qu'il ne réglerait que la moitié de son échéance, soit 35 millions d'euros sur les 70 millions dus. En effet, la somme totale des droits pour la saison s'élève à près de 375 millions d'euros. Cette situation soulève des inquiétudes quant à la stabilité financière de la LFP et des clubs.
DAZN justifie sa décision de retenir une partie du paiement par plusieurs griefs à l'encontre de la LFP. Parmi ces griefs, l'entreprise souligne un manque d’efficacité dans la lutte contre le piratage. Elle estime également que le soutien des clubs pour produire du contenu attractif est jugé insuffisant.
Ce manque d'attractivité pourrait nuire à l'augmentation du nombre d'abonnés, ce qui est crucial pour la rentabilité de la plateforme. Ainsi, DAZN met en avant la nécessité d'une collaboration renforcée entre la LFP et les clubs pour améliorer la situation.
Face à cette situation alarmante, un conseil d'administration de la LFP a été convoqué en urgence ce mercredi à 17h30. L'objectif de cette réunion est d'évoquer la question des droits TV et de trouver une solution à cette crise pressante.
Vincent Labrune, le président de la LFP, a qualifié la situation de « malheureusement urgente » dans un mail de convocation. Cette réunion pourrait être déterminante pour l'avenir des droits télévisés en Ligue 1 et la stabilité financière des clubs.
La situation actuelle entre la LFP et DAZN met en lumière des enjeux cruciaux pour le football français. La résolution de cette crise est essentielle pour maintenir l'équilibre financier des clubs et assurer une diffusion optimale des matchs. Les décisions prises lors de la réunion d'urgence pourraient avoir des répercussions significatives sur l'avenir de la Ligue 1.