« Si les élus veulent la guerre civile… » : à Limoges, 200 manifestants s'opposent aux propos du maire jugés stigmatisants

Introduction

La situation à Limoges suscite de vives réactions. Les déclarations du maire, Émile Roger Lombertie, concernant les habitants du quartier du Val de l’Aurence, ont provoqué une mobilisation importante. Environ 200 personnes ont manifesté pour protester contre des propos jugés stigmatisants.

Les déclarations controversées

Lors d'une interview, le maire a qualifié certains habitants de « musulmans salafistes intégristes ». Ces mots ont choqué de nombreux résidents, notamment Fatiha Zemani, qui a exprimé son indignation face à de tels jugements. Elle a souligné que ces propos peuvent mener à une guerre civile.

Les tensions ont été exacerbées par des affrontements survenus dans le quartier, où des individus masqués ont attaqué les forces de l'ordre. Le maire a qualifié ces comportements de « bêtes », ce qui a encore intensifié la controverse.

Réactions des habitants et des élus

Les habitants du Val de l’Aurence ont exprimé leur désaccord avec les propos du maire. Hassan El Kanneb, président de l’Association des Marocains de Limoges, a déclaré que ces paroles sont inacceptables. Il a insisté sur le fait que les enfants du quartier sont bien éduqués et ne méritent pas d'être stigmatisés.

Yasmine El Bouzrati, une jeune Franco-Marocaine, a également pris la parole. Elle a travaillé dans le quartier et a témoigné de l'aspiration des enfants à apprendre et à découvrir. Ses mots reflètent un désir de changement et une volonté de lutter contre les stéréotypes.

Mobilisation et soutien

La manifestation a rassemblé des élus de différents partis, y compris le PCF, le PS et LFI. Ces élus ont dénoncé les amalgames et soutenu les habitants dans leur lutte contre la stigmatisation. Quatre adjoints du maire ont également exprimé leur désaccord avec ses propos.

Cette mobilisation montre l'importance de la solidarité face à des discours qui divisent. Les habitants souhaitent que leur voix soit entendue et que des actions soient entreprises pour améliorer la situation dans leur quartier.

Conclusion

Les événements récents à Limoges mettent en lumière les tensions sociales et les défis auxquels sont confrontés certains quartiers. Les déclarations du maire ont provoqué une réaction forte de la part des habitants, qui refusent d'être réduits à des stéréotypes. La mobilisation en cours pourrait être un premier pas vers un dialogue constructif et une meilleure compréhension mutuelle.