Dans son roman El imbécil de Ese imbécil va a escribir una novela, Juan José Millás explore des thèmes profonds tels que le perdón, la vejez et la paranoïa. À travers le personnage d'Alberto, son alter ego, Millás tisse une narration à la fois comique et tragique. Ce livre aborde la difficulté d'exister dans un monde où la traición et le journalisme se croisent.
Alberto, l'alter ego de Millás, incarne la lutte contre la paranoïa et le besoin de perdón. Il se débat avec ses propres démons, cherchant à comprendre le sens de sa vie. À travers son dialogue, il révèle les contradictions de l'être humain, où l'humour et la douleur coexistent.
Le personnage se présente comme un homme qui, malgré ses angoisses, tente de cacher ses préoccupations derrière une façade de divertissement. Ce contraste entre le sinistre et le comique est central dans le récit, illustrant comment chaque situation peut avoir deux faces.
Millás évoque son expérience dans le journalisme, qu'il considère comme une facette essentielle de sa vie d'écrivain. Il décrit une époque où le journalisme était synonyme de grandes idées et de reportages percutants. Bien qu'il ait vécu la dictature pendant près de 30 ans, il se souvient de cette période avec une certaine nostalgie, conscient que cela a façonné sa carrière.
Il souligne également la difficulté de fermer des cercles dans sa vie professionnelle. L'absence de possibilités de reporter a conduit à l'écriture de ce roman, qui est, en quelque sorte, une déclaration d'adieu à cette partie de sa vie.
Dans son livre, Millás aborde la notion de réconciliation avec soi-même et avec les autres. Il évoque la nécessité de laisser les choses en ordre, même si cela peut sembler futile. Cette quête de clarté est essentielle pour lui, car elle permet de trouver une certaine paix intérieure.
Il est convaincu que le perdón est une étape cruciale dans ce processus. En acceptant ses erreurs et en cherchant à comprendre les autres, il espère atteindre une forme de libération personnelle.
En abordant le thème de la vieillesse, Millás partage ses réflexions sur le fait d'atteindre un âge avancé. Contrairement à ce qu'il avait imaginé, il se sent en bonne santé et plein d'énergie. Cette surprise face à la vitalité qu'il ressent le pousse à réfléchir sur la vie de ses parents et sur les expériences qu'il a vécues.
Il souligne que, bien que la vieillesse soit souvent perçue comme une période de déclin, il est possible de vivre pleinement cette étape. En marchant chaque jour, il découvre une énergie incroyable qui le motive à continuer d'explorer le monde.
À travers son œuvre, Juan José Millás nous invite à réfléchir sur des thèmes universels tels que le perdón, la paranoïa et la vieillesse. Son personnage, Alberto, incarne cette lutte intérieure, tout en offrant une perspective unique sur la condition humaine. En fin de compte, Millás nous rappelle que chaque expérience, même la plus douloureuse, peut mener à une forme de réconciliation et de compréhension.