Une femme du Manitoba, Iris Griffin, a déposé une demande de recours collectif contre Loblaw. Cette action fait suite à des allégations selon lesquelles la chaîne de supermarchés aurait vendu de la viande sous-pondérée dans 80 magasins de l'Ouest canadien. Elle accuse Loblaw de surfacturer la viande et les fruits de mer en incluant le poids de l'emballage dans le prix final.
La plainte, déposée la semaine dernière devant la Cour du Banc du Roi du Manitoba, nomme plusieurs entreprises, dont Loblaw Companies Ltd. et Loblaws Inc. Elle affirme que depuis au moins 2023, Loblaw a inclus le poids de l'emballage dans les prix facturés aux clients. Cela constitue, selon la plainte, une pratique trompeuse qui enfreint les règlements canadiens sur les aliments.
Le document de la cour souligne que cette pratique continue, "soit délibérément, soit au minimum de manière imprudente", malgré les plaintes des consommateurs et les rapports à l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Cela survient à un moment où de nombreux Canadiens luttent déjà contre la hausse des prix alimentaires.
Griffin espère que son action en justice tiendra l'industrie et les magasins responsables. Elle déclare : "Ils font des profits sur le dos des Canadiens, un plateau en plastique à la fois." Une enquête de CBC a révélé que certains détaillants canadiens avaient également surfacturé leurs clients en incluant le poids de l'emballage dans le prix de la viande.
En novembre 2023, Griffin a acheté du boeuf haché dans un Superstore de Loblaw à Winnipeg. Elle a découvert que la viande était 134 grammes en moins et que l'emballage compensait ce poids manquant, entraînant une surenchère de près de 8 %.
La plainte accuse Loblaw de violation de contrat, de faux témoignage, d'enrichissement injustifié et de violation de la Loi canadienne sur la concurrence. Elle souligne que les poids nets des aliments emballés utilisés pour le prix ne devraient pas inclure l'emballage, conformément aux règlements fédéraux.
Griffin affirme que sa plainte auprès de l'agence d'inspection des aliments n'a pas entraîné d'action coercitive, mais s'est plutôt appuyée sur l'assurance de Loblaw que le problème avait été résolu. Un an plus tard, une enquête de CBC a révélé des cas de viande sous-pondérée dans les magasins Loblaw.
Si la demande de recours collectif est acceptée, elle pourrait aboutir à des dommages-intérêts généraux et punitifs pour les clients affectés dans plusieurs provinces. La plainte souligne que les dommages punitifs sont nécessaires pour condamner les actions de Loblaw et dissuader de futures pratiques similaires.
Une autre demande de recours collectif a été déposée plus tôt cette année contre Loblaw, Sobeys et Walmart, alléguant qu'ils ont trompé les clients sur le poids des produits carnés. Cette situation soulève des questions importantes sur la confiance des consommateurs et la transparence dans l'industrie alimentaire.
La situation actuelle soulève des préoccupations majeures concernant les pratiques de vente dans l'industrie alimentaire. Le recours collectif proposé par Iris Griffin pourrait avoir des répercussions significatives sur les détaillants canadiens. Les consommateurs attendent des entreprises qu'elles respectent les règlements et qu'elles soient transparentes dans leurs transactions.