Les locataires d'un complexe locatif à Charlottetown, situé en face de l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard, affirment qu'ils sont pressés de quitter leur logement. Après le rachat par un nouveau propriétaire, des offres de milliers de dollars ont été faites pour les inciter à partir. Beaucoup d'unités de Browns Court et de University Ave. sont louées à des prix très bas, mais pour combien de temps encore ?
Mike Morrison, un locataire, vit dans un townhouse à 1 200 $ par mois avec des colocataires. Actuellement, sa part est de 400 $. Il estime qu'accepter de l'argent pour partir n'est pas une solution financière viable à long terme, car il devrait payer un loyer bien plus élevé ailleurs.
Les locataires craignent que les rénovations prévues entraînent une augmentation significative des loyers. Mike exprime son inquiétude : "C'est un peu angoissant que votre logement ne soit pas sécurisé." Une fois rénové, il craint que le prochain locataire ne paie le double, avec les services publics inclus.
La province a des lois concernant les augmentations de loyer et les procédures d'expulsion. Plusieurs locataires ont exprimé leurs doutes quant à la conformité de ces règles. Des termes comme "cash for keys" et "renoviction" circulent pour décrire la situation actuelle.
Browns Court est un complexe de logements qui accueille des étudiants, des travailleurs et des familles. En 2023, les locataires ont été informés que leurs bâtiments avaient été vendus à Werkliv Group Inc., une entreprise de développement immobilier.
Des locataires, comme Morrison, se sentent pressés de quitter avec des offres qui atteignent jusqu'à 7 000 $. La pression n'est pas un phénomène isolé ; d'autres locataires partagent des expériences similaires, mais craignent des répercussions s'ils parlent publiquement.
Morrison a déclaré : "C'était clairement de la pression." Il a dû refuser des offres, car il ne sait pas où il irait dans le marché locatif actuel. Les unités rénovées sont très prisées par les étudiants en raison de leur proximité avec l'université.
Les nouveaux locataires de Browns Court paient des loyers allant de 2 500 $ à 2 800 $ pour des townhouses, soit plus du double de ce que paient les anciens locataires. Ces augmentations de loyer soulèvent des questions sur la transparence des pratiques de location.
Les locataires ne reçoivent pas de notifications d'expulsion formelles, bien que celles-ci soient nécessaires selon la loi. Les propriétaires doivent suivre des procédures strictes pour évincer un locataire, ce qui n'est pas toujours respecté.
Gord McNeilly, un député provincial, a exprimé des inquiétudes face à la situation des locataires. Il a déclaré que les offres faites aux locataires sont préoccupantes et qu'il a contacté le Bureau des locations résidentielles pour demander une enquête.
Les locataires ont besoin de protection contre de telles pratiques. La loi sur la location à l'Île-du-Prince-Édouard doit être respectée pour garantir que les droits des locataires soient protégés.
La situation des locataires à Charlottetown met en lumière des pratiques inquiétantes dans le marché locatif. Les offres financières pour quitter les logements soulèvent des questions sur la sécurité du logement et le respect des lois. Les locataires doivent être conscients de leurs droits et chercher des solutions pour faire face à cette pression.