Dans certains quartiers de Marseille, la multiplication des locations à courte durée suscite une hostilité croissante. La ville a décidé de durcir le ton contre les meublés touristiques. Cela inclut une limitation à 90 jours pour louer sa résidence principale, une mesure annoncée dans un communiqué officiel. Auparavant, la location était possible jusqu'à 120 jours par an.
Cette décision s'accompagne de sanctions sévères. En cas de dépassement de la limite, une amende de 15 000 euros sera appliquée. Cette mesure fait partie d'une loi votée le 19 novembre, visant à donner aux communes de nouveaux outils pour lutter contre l'explosion des meublés touristiques, notamment ceux de type Airbnb.
Le maire de Marseille, Benoît Payan, a déclaré : « J’ai toujours dit qu’à Marseille, nous aurons la réglementation la plus stricte et la plus forte de France pour lutter contre les meublés de tourisme. » Cette nouvelle mesure marque une étape supplémentaire vers cet objectif. Elle s'inscrit dans un contexte où la crise du logement est particulièrement aiguë dans la ville.
À Marseille, environ 40 000 taudis existent et autant de demandes de logements sociaux restent sans réponse. La nécessité d'une régulation stricte est donc plus que jamais d'actualité.
La réglementation sur les meublés touristiques n'est pas unique à Marseille. D'autres villes comme Paris et Saint-Malo ont également mis en place des mesures similaires. Ces villes imposent des taxes de séjour et limitent les changements d'usage en meublés de tourisme. L'objectif est de réguler un secteur qui contribue à la flambée des prix immobiliers.
À Paris, le plafond de durée de location a été abaissé depuis le 1er janvier. Cela souligne une volonté commune des grandes villes françaises de protéger l'accès au logement pour les résidents locaux. Ces mesures sont essentielles dans un contexte de crise du logement.
Dans certains quartiers, comme le Panier, la colère des habitants face à la multiplication des locations courte durée est palpable. Les résidents expriment leurs préoccupations face à une situation qui nuit à leur qualité de vie. Les meublés touristiques sont souvent perçus comme une menace pour le tissu social local.
La mairie, consciente de ce mécontentement, a entrepris d'encadrer le secteur. Cela inclut la suppression des annonces non conformes et la lutte contre les boîtes à clé, qui facilitent les locations illégales. Ces initiatives visent à rétablir un équilibre dans le marché locatif.
La ville de Marseille prend des mesures fermes pour réguler le marché des meublés touristiques. Avec une limitation de la durée de location à 90 jours et des amendes sévères, les autorités espèrent endiguer la crise du logement. Ces efforts, déjà visibles dans d'autres villes françaises, montrent une volonté collective de protéger l'accès au logement pour les résidents. L'avenir des locations à courte durée dépendra donc de l'application stricte de ces nouvelles régulations.