A partir d'aujourd'hui, toute maison destinée à la location touristique ou de saison doit être inscrite dans le Registre Unique des Locations. Cette obligation découle de la réglementation européenne, qui impose qu'à partir du 1er juillet, tous les logements de courte durée disposent d'un numéro identifiant. Cette initiative vise à réguler le secteur et à garantir un meilleur contrôle par les autorités.
En effet, le système mis en place cherche à lutter contre le fraude et à freiner la prolifération des appartements touristiques qui ont saturé de nombreuses zones du pays ces dernières années. Bien que la norme ait été instaurée le 2 janvier, les propriétaires ont eu six mois pour s'inscrire au registre.
Ce lundi, dernier jour avant l'application effective, 215 438 demandes avaient été reçues pour un total de 368 295 logements identifiés comme touristiques par l'Institut National de Statistique. Cela signifie que 152 857 logements ne seront pas régularisés à partir d'aujourd'hui et, par conséquent, ne pourront plus offrir leurs services légalement.
De plus, les dernières données fournies par le Ministère de la Logement indiquent que parmi les 215 438 demandes pour obtenir le code, seulement 94 209 ont été approuvées depuis le début de l'année. Cela représente seulement 25,6% de l'ensemble de l'offre nationale d'hébergements vacanciers qui disposent actuellement de l'autorisation pour opérer légalement.
Le processus d'inscription est le suivant : les propriétaires envoient leur documentation, et les agents immobiliers doivent vérifier que les logements respectent les exigences. Cela inclut la possession d'une licence ou d'une déclaration responsable exigée par la municipalité ou la communauté autonome où se situe le bien.
Il est également nécessaire de s'assurer que le statut de la communauté de propriétaires permet l'utilisation touristique. De plus, il faut vérifier que le bien n'est pas soumis à des protections officielles, ce qui interdirait son utilisation pour cette activité.
Après l'examen, les autorités disposent d'un délai de 15 jours ouvrables pour attribuer le code définitif ou ordonner le retrait des annonces des plateformes, ou corriger les données incorrectes. En cas d'absence de code, les propriétaires doivent non seulement retirer leurs services en ligne, mais peuvent également faire face à des sanctions financières pouvant atteindre un demi-million d'euros.
Face à l'urgence, plus de 130 000 de ces demandes ont été envoyées au cours du dernier mois, provoquant un engorgement chez les agents immobiliers. Plus de trois demandes actives sur quatre se concentrent dans cinq communautés autonomes.
L'Andalousie se classe en tête avec 49 397 enregistrements, principalement dans la province de Málaga. Viennent ensuite les Canaries, avec 16 719 logements inscrits à Gran Canaria et 13 341 à Tenerife. La Catalogne totalise 27 818 enregistrements, surtout dans les zones à forte affluence touristique comme Barcelone, Tarragone et Gérone.
Enfin, la Communauté Valencienne compte un total de 21 930 demandes, réparties entre Valence, Alicante et Castellón. Ces chiffres montrent l'ampleur de la régulation nécessaire dans le secteur des locations touristiques.
En somme, cette nouvelle réglementation vise à assurer un contrôle strict sur les locations touristiques. Les propriétaires doivent se conformer aux exigences pour éviter des sanctions. La mise en place de ce système pourrait transformer le paysage de la location saisonnière dans le pays, en favorisant un environnement plus régulé et équitable.