Le mercredi dernier, le Congrès des Députés a voté en faveur d'une demande au Gouvernement pour prolonger la durée de vie des sept centrales nucléaires actives en Espagne. Bien que la proposition du PP n'ait pas d'effet juridique, elle envoie un message clair à l'exécutif.
Cette initiative a reçu le soutien des populaires, de l'UPN et de Vox, totalisant 171 voix en faveur. Cependant, les députés de Junts per Catalunya et d'ERC se sont abstenus, indiquant une division sur cette question. Cela montre qu'il existe une volonté parlementaire de contrecarrer l'exécutif.
Le PP se prépare à proposer une loi pour prolonger la durée de vie des centrales nucléaires, ce qui pourrait avoir des effets juridiques significatifs. Cette nouvelle réglementation devrait être présentée avant la fin de la session actuelle, dans les mois à venir.
Le calendrier de fermeture des centrales prévoit un arrêt progressif entre 2027 et 2035, débutant par Almaraz et se terminant par Trillo. Le PP est conscient qu'il peut modifier ce calendrier, ce qui pourrait constituer une défaite majeure pour le gouvernement.
La question de l'énergie nucléaire est particulièrement pertinente en Catalogne, qui abrite trois des sept réacteurs actifs en Espagne. Ces réacteurs fournissent 60 % de l'approvisionnement énergétique de la région, soulignant leur importance.
Le PP et d'autres partis, comme ERC, adoptent une approche pragmatique face à la nécessité de l'énergie nucléaire. Ils insistent sur le fait que 21 % de l'énergie produite en Espagne provient de centrales nucléaires, qui sont considérées comme une source d'énergie verte et sécurisée.
Les sources proches d'Alberto Núñez Feijóo soulignent que cette énergie est essentielle pour compenser les fluctuations de l'énergie renouvelable. Ils affirment que les slogans ne produisent pas d'énergie électrique, renforçant l'importance de la réalité énergétique.
Lors du vote, Junts a souligné l'importance de l'énergie nucléaire pour la Catalogne. Le porte-parole du parti a regretté l'absence de plan du gouvernement pour reconvertir les régions touchées par les fermetures. Cela met en lumière les défis à venir pour l'exécutif.
Il est à noter que le PNV a voté contre la proposition, citant les risques liés à la gestion des déchets nucléaires. Cette position a surpris le PP, qui espérait un soutien plus large pour prolonger la durée de vie des centrales.
En résumé, le débat sur l'avenir des centrales nucléaires en Espagne est loin d'être terminé. Avec des enjeux énergétiques cruciaux et des implications politiques significatives, le PP semble déterminé à faire avancer sa proposition. La suite des événements pourrait avoir des conséquences majeures pour la politique énergétique du pays.